Le rebond des ventes du second semestre 2020 n’a pas réussi à compenser l’arrêt de l’activité pendant les 3 mois de fermeture des magasins. Seuls le e-commerce et les enseignes de bricolage ont tiré leur épingle du jeu.
L’IPEA, l’Institut d’Études et de Promotion de l’Ameublement, vient de publier les chiffres définitifs des ventes de meubles au cours de l’année 2020. À 12,7 Md€, le marché de l’ameublement a reculé de 4,8 % par rapport à l’année précédente. Le bon dynamisme des ventes du second semestre a permis de rattraper une bonne partie du retard accumulé lors du premier confinement avec une chute des ventes de 52 % en mars et de 85 % en avril suite à la fermeture des magasins. « Le confinement a remis l’habitat au centre des préoccupations des Français. Il aura ainsi été un véritable révélateur quant à la réalité de leur logement et aura impulsé de nombreux projets de réaménagement, d’achat de meubles et de décoration pour améliorer leur intérieur, le rendre plus confortable ou le remettre tout simplement aux goûts du jour » expliquent les représentants de la filière.
À l’exception notable des meubles de jardin, dont les ventes ont progressé de 4,2 % sur l’exercice, toutes les catégories de meubles sont à la baisse. Le recul est particulièrement marqué pour la literie, le meuble meublant (bibliothèque, armoire…) et les canapés dont la baisse d’activité est comprise entre -5 % et -8 %. Du côté des distributeurs, les spécialistes de l’ameublement, tels les cuisinistes et les magasins de literie, affichent un recul de 2,1 %. La baisse est plus marquée pour la grande distribution spécialisée (Ikea, But, Conforama, Alinéa, Maisons du Monde…) dont l’activité a chuté de plus de 10 %. Les enseignes d’ameublement milieu et haut de gamme (Roche-Bobois, Monsieur Meuble, Ligne Roset…) sont également à la peine, à -5,2 %. Les grandes surfaces de bricolage, qui représentent 14 % des ventes totales de meubles, sont en progression de 3 %. Le e-commerce réalise également un bel exercice avec des ventes en hausse de 6,5 %.