La hausse de la demande : une aubaine pour les services pouvant constituer des alternatives au train, mais un casse-tête pour accroître suffisamment l’offre.
Alors qu’on se dirige vers une poursuite de la grève contre la réforme des retraites pendant les fêtes, un pic d’activité traditionnel pour la SNCF, les autres acteurs de la mobilité, à l’instar des compagnies de cars, des services de covoiturage et d’autopartage ou encore des loueurs de voitures, espèrent bien tirer leur épingle du jeu. Déjà, certains services alternatifs au train observent un bond de leur activité. C’est notamment le cas de Flixbus qui affiche une hausse de 50 % de la demande une semaine avant le début des vacances scolaires par rapport à la même période l’année précédente. Chez Blablacar, on espère faire voyager 2 millions de personnes pendant les fêtes entre la plate-forme de covoiturage et Blablabus (ex-Ouibus). Le loueur de courte durée Ucar affirme de son côté que ses réservations ont augmenté de 15 % par rapport à l’année dernière et note une anticipation des demandes par rapport aux tendances passées. L’incertitude sur les trains qui circuleront effectivement tracasse beaucoup les voyageurs. C’est ce qu’a noté Geoffroy Lambert, cofondateur de DriiveMe, répondant aux Echos : « [on] constate une concentration des réservations aux alentours de Noël avec une vraie inquiétude des voyageurs qui avaient prévu un déplacement en train ».
Mais, pour répondre à cette demande en hausse, encore faut-il que les acteurs puissent adapter leur offre. Flixbus a, par exemple, annoncé augmenter de 25 % sa flotte pour les vacances scolaires, soit 400 bus, mais la compagnie déclare qu’elle sera alors en « service maximum ». Son principal concurrent Blablabus a prévu une hausse de 10 à 20 % de l’offre. Déjà difficile pour les compagnies de cars, l’augmentation de l’offre risque d’être une équation encore plus complexe à résoudre pour les plates-formes de covoiturage et d’autopartage. À suivre...