Le trafic a redémarré post-confinement, mais n’a pas atteint son niveau habituel. L’amplitude de la baisse a varié selon les segments. La partie marchande de l’activité, transports ferroviaire et aérien, a été la plus pénalisée.
Les Français ont recommencé à se déplacer après le confinement, en particulier après la levée des restrictions sur les voyages au-delà de 100 kilomètres et avec le début de l’été. Mais le trafic a-t-il retrouvé son niveau habituel ? La réponse est clairement non, les Français ont globalement été prudents, y compris pour les déplacements en France. Toutefois, les baisses de trafic sont très différentes en fonction des types de transport. La voiture individuelle, qui permet d’éviter de côtoyer des personnes hors cercle proche (à part en covoiturage), a logiquement moins souffert. Selon la Sécurité routière, citée par Les Échos (27 août 2020), le trafic routier total en France « remonte progressivement […] pour atteindre début juillet un niveau supérieur d’environ 10 % à sa valeur enregistrée en février, sans retrouver pour autant le niveau habituel d’un mois de juillet ». Vinci Autoroutes a, par exemple, enregistré une baisse de seulement 2 % du trafic sur son réseau entre le 1er et le 26 juillet par rapport à la même période l’année précédente. Côté ferroviaire, la reprise a été progressive mais incomplète : le taux de remplissage des trains a été décevant en semaine, mais bon les week-ends. Les motifs d’inquiétude, malgré le masque obligatoire, sont en effet plus importants en train. Mais au-delà des raisons sanitaires, d’autres facteurs expliquent les difficultés du rail cet été : effondrement du nombre de visiteurs étrangers (touristes et professionnels), annulation de la plupart des grands évènements… L’absence des touristes étrangers a également mis en difficulté les transports du quotidien, en particulier dans les grandes villes comme Paris. Ceux-ci ont également été impactés par la pratique encore importante du télétravail. Enfin, l’aérien a connu un été à oublier : le trafic domestique d’ADP en juillet s’est effondré de 55,2 % par rapport à l’année précédente.