Crédit photo : Eliza Snow
L’Ademe a publié la deuxième édition de son « bilan des émissions de gaz à effet de serre du tourisme en France » portant sur l’année 2022. Il en ressort que le secteur du tourisme en France a émis 97 millions de tonnes de CO2 équivalent en 2022, contre 115 millions de tonnes en 2018. Ce chiffre correspond à l’empreinte carbone annuelle de 10 millions de Français (soit 14 % de la population française) et représente 11 % des émissions globales de GES de la France. À noter, qu’il s’agit du tourisme réceptif qui prend en compte les visiteurs français et étrangers sur le territoire hexagonal mais n’intègre pas les voyages des Français vers des destinations étrangères. Par source d’émissions, le transport reste prédominant avec 69 % des GES (vs 75 % en 2018). Les achats de biens touristiques, l’hébergement et la restauration représentent à eux trois 25 % des émissions.
Recul de 16 % des GES en 4 ans
L’empreinte carbone a régressé de 16 % entre 2018 et 2022. L’Ademe temporise cette baisse qualifiée, en grande partie, de conjoncturelle avec des clientèles américaine et surtout asiatique encore en retrait en 2022 suite à la pandémie. L’organisme souligne que des changements structurels s’imposent pour accompagner la poursuite de la baisse. À ce titre, selon l’Ademe, le principal levier pour décarboner est d’aller chercher des touristes moins loin. L’étude indique, sans surprise, que les visiteurs non-européens, en raison des distances parcourues et du recours à l’avion, émettent trois fois plus de CO2 par nuitée qu’un visiteur venant d’Europe. Au global, les Français ont réalisé 337 millions de séjours en 2022, à 89 % en France. Le tourisme émissif (les séjours des Français à l’étranger) pèse 11 % du total des séjours mais 38 % des émissions des GES.
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