LE PROJET DE TAXIS VOLANTS BAT DE L’AILE EN FRANCE

Faute de financement, l’entreprise allemande Volocopter, qui devait faire voler des taxis lors des JO de Paris, est contrainte de déposer le bilan.
16 janvier 2025 par
LE PROJET DE TAXIS VOLANTS BAT DE L’AILE EN FRANCE
MEZIANI Hélène

Crédit photo :  Raymar Laux 

La société allemande Volocopter, spécialisée dans les taxis volants électriques, a annoncé déposer le bilan le 30 décembre 2024. Malgré des débuts prometteurs et des démonstrations réussies, Volocopter n’a pas réussi à obtenir les financements nécessaires pour continuer ses opérations. La société s’est placée en procédure d’insolvabilité provisoire et doit donc se restructurer d’ici février 2025 pour attirer de nouveaux investisseurs. Elle compte toujours débuter la commercialisation de son Volocity (2 passagers) cette année. Elle a annoncé qu’elle remplissait 75 % des critères de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESE). Elle travaille aussi sur un taxi volant de cinq places qui devrait être présenté en 2027.

Un secteur concurrencé

Fondée en 2011, Volocopter a été l’un des premiers acteurs des eVTOL. Toutefois, elle a dû faire face à une concurrence croissante de grandes entreprises comme Airbus, Boeing ou General Motors, et de multiples entreprises américaines et chinoises se développant sur ce créneau. L’échec du projet de taxis volants lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 a également contribué à ses difficultés. Malgré le soutien politique et économique de la Région Île-de-France, l’entreprise n’a pas réussi à négocier avec la Mairie de Paris la démonstration du Volocity lors de l’événement. L’Autorité environnementale avait également rendu un avis défavorable sur le projet en 2023 tandis que le Conseil d’État avait annulé l’arrêté ministériel autorisant l’espace de décollage et d’atterrissage en bord de Seine pour vice de procédure.

Volocopter n’est d’ailleurs pas la seule jeune entreprise du secteur à connaître des difficultés. La startup allemande Lilium a également dû chercher un repreneur en 2024 et a été rachetée par un consortium d’investisseurs. De son côté, Airbus n’a pas encore fait voler son CityAirbus. Aux États-Unis et en Chine, le marché se développe en revanche plus rapidement. Los Angeles espère d’ailleurs faire voler des taxis lors des Jeux Olympiques de 2028.

Copyright : Les Echos Publishing 

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MEZIANI Hélène 16 janvier 2025
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