Le trafic des TER, Transiliens et TGV a été très perturbé l’année dernière et peine à se redresser en ce début d’année.
Après 5 années de croissance régulière, le nombre de passagers de la SNCF a fortement diminué en 2020, pénalisé par les deux confinements, les mesures restrictives de sortie de confinement et, plus largement, la limitation des déplacements sur la quasi-totalité de l’année. Globalement, il s’est effondré de 42 %. Une baisse qui a concerné de manière uniforme la plupart des types de trains : -35 % pour les TER, -45 % pour les Transiliens (Île-de-France), -42 % pour les grandes lignes (TGV, Thalys, Eurostar, Ouigo…). Quelques segments ont été un peu plus épargnés comme les Ouigo (-20 %) et la clientèle des moins de 35 ans (seulement -10 %). Au contraire, la clientèle d’affaires, qui représente normalement environ 40 % du chiffre d’affaires sur les grandes lignes, a logiquement fortement réduit ses déplacements et donc la fréquentation des TGV en 1re classe. Selon la SNCF, les déplacements liés aux loisirs, sur longues distances, ont pu en partie être maintenus en dehors des périodes de confinement, mais au prix d’importants efforts de la part de la compagnie ferroviaire sur les tarifs. Et le début de l’année ne permet pas d’espérer de retrouver dès 2021 le niveau de 2019. Seuls 3 TGV sur 4 circulent depuis janvier, et le taux d’occupation n’atteint que 45 % en moyenne. Les réservations sont en chute de 70 % pour février et de 80 % pour mars, alors que les stations de ski restent, par exemple, fermées, et que les restrictions sanitaires, loin d’être levées, tendent à se durcir.