Alors que la France s’enlise dans la crise sanitaire, la perspective d’un redressement de l’activité s’éloigne pour le marché des bureaux. Au 3e trimestre, la demande placée à la location en Île-de-France a poursuivi sa chute.
Le marché des bureaux est l’une des premières victimes de la crise du Coronavirus. Le confinement généralisé de la population a stoppé net l’activité et le secteur peine, depuis, à se relancer. C’est ce que confirment les résultats du 3e trimestre, publiés le jeudi 8 octobre dernier par ImmoStat. Le groupement d’intérêt économique, qui rassemble les quatre principaux conseils en immobilier d’entreprise (BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et Cushman & Wakefield), fait état d’une baisse de 58 % de la surface de bureaux placée à la location en Île-de-France entre juillet et septembre 2020, par rapport au 3e trimestre 2019. En cumul sur les 9 premiers mois, la superficie totale placée à la location sur le marché francilien a dégringolé de 46 %, par rapport aux 9 premiers mois de l’année précédente, pour atteindre les 913 000 m². La baisse est de même ampleur si l’on compare ces chiffres à la moyenne des 10 dernières années. Avec un taux de vacance au sommet, l’offre immédiatement disponible a explosé pour atteindre 3 295 000 m² disponibles à fin septembre (+ 18 % par rapport à son niveau d’il y a un an). Conséquence logique de cet excédent d’offre, les valeurs locatives stoppent leur folle ascension, alors que la rareté de l’offre faisait jusqu’à alors chauffer les prix. Sur la base des transactions ayant eu lieu au cours du 3e trimestre, le loyer facial des bureaux atteint, en moyenne, 410 € HT HC/m²/an pour les biens de seconde main, soit une hausse de 4 % sur un an, et 411 € HT HC/m²/an pour les biens neufs ou restructurés, soit une hausse de 3 % sur un an.