Enfin une bonne nouvelle sur le marché français de l'ameublement. Les ventes repartent à la hausse avec une croissance de 2% sur le premier semestre 2015, une première depuis quatre ans.
Les perspectives pour la fin de l’année restent par ailleurs bien orientées, les professionnels estimant une croissance positive pour l’ensemble de l’exercice. Principale explication à cette embellie : le dynamisme des ventes de cuisines et de literies qui profitent de la montée en gamme de l’offre, correspondant aux attentes des consommateurs en termes de design et de confort et favorisant le renouvellement des équipements.
Cette reprise ne permettra cependant pas de rattraper le recul enregistré depuis 2013. Malgré des facteurs porteurs comme la progression du nombre de ménages et l’intérêt marqué des Français pour l’aménagement et la décoration de leur habitat, la concurrence par les prix reste forte, attisée par le développement de l’offre en entrée de gamme et les promotions sur fond de tension sur le pouvoir d’achat. Le marché de l’ameublement est très concurrentiel. La convergence des stratégies d’offre et l’uniformisation des concepts brouillent l’image des distributeurs et renforcent la concurrence tarifaire en banalisant l’offre. C’est pourquoi les enseignes cherchent à se différencier en développant de nouveaux concepts, à l’instar d’Ikéa et de Conforama qui entendent sortir de la périphérie des villes, et en déployant l’Internet marchand. Les enseignes d’équipement du foyer et du jeune habitat en font une priorité, ceci d’autant que le web permet de pallier à des surfaces de vente contraintes dans le réseau physique alors que l’offre s’élargit. Les enseignes d’ameublement et les spécialistes sont en revanche très en retard.
Autre piste de croissance : les professionnels du secteur comptent sur le déblocage d’une partie des plans épargne logement (PEL) pour l’achat de meubles neufs, mesure qui, si elle était appliquée, pourrait permettre d’injecter des liquidités à hauteur d’un milliard d’euros, soit 12 % du marché.