Le Groupe DaimlerChrysler reste fidèle aux options stratégiques de 1998

26 juillet 2001 par
Le Groupe DaimlerChrysler reste fidèle aux options stratégiques de 1998
Les Echos Etudes

Fidélité aux options stratégiques définies en 1998 au moment de la fusion : passer d’un groupe multi-activité à un groupe centré sur l’automobile et doté d’une taille critique mondiale. Daimler automobile est encore aujourd’hui un géant à la globalité trompeuse : Il s’agit pour son président de transformer un groupe hétéroclite sans position indiscutablement dominante — un fabricant allemand de voitures de luxe, un fabricant américain de mini-vans et un constructeur automobile japonais en difficulté — en un groupe cohérent afin de générer les économies d’échelles. Les marchés de capitaux l’ont bien compris et valorisent l’ensemble du groupe à un niveau de capitalisation inférieur à la valeur de Mercedes Benz avant fusion. La nouvelle stratégie consiste à maintenir une présence forte sur les trois grands marchés mondiaux (les Etats-Unis, l’Europe et l’Asie), à développer et entretenir une gamme complète de marques attractives, à être présent sur tous les segments, des véhicules de petite taille aux véhicules de luxe, et à maintenir le leadership technologique. Il est essentiel à terme de réduire la contribution relative de Mercedes-Benz à la croissance, au chiffre d’affaires et aux résultats,
au profit de Chrysler aux Etats-Unis et de Mitsubishi et Hyundai en Asie. L’acquisition de Mitsubishi intervient alors même que la digestion de Chrysler reste problématique, mais les défis sont néanmoins différents : la complémentarité est beaucoup plus évidente entre Chrysler et Mitsubishi. Les deux groupes partagent un positionnement identique sur les véhicules de gamme moyenne, décliné pour l’un sur le marché asiatique, et pour l’autre sur le marché américain. Par ailleurs, les perspectives d’économies pour les deux groupes sont importantes. Enfin, les deux groupes se connaissent depuis plus de vingt ans et ont même travaillé sur un projet de fusion.

Une promesse de retour à l’équilibre en passe d’être tenue

Les résultats trimestriels de DaimlerChrysler confirment les prévisions données en février 2002. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 4 % à 36,9 milliards d’euros pour 101 millions de véhicules vendus au premier trimestre 2002, et un bénéfice d’exploitation de 1,021 milliard à comparer à la perte de 610 millions du premier trimestre 2001. Ce montant est supérieur de près de 200 millions aux anticipations des analystes. Le résultat net est positif à 497 millions d’euros, contre une perte de 373 millions au premier trimestre de 2001. Cependant, après retraitement des éléments exceptionnels, le résultat opérationnel atteint 3,1 millions d’euros, et le résultat net 2,6 millions.

Le Groupe DaimlerChrysler reste fidèle aux options stratégiques de 1998
Les Echos Etudes 26 juillet 2001
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