LE GNTC DEMANDE PLUS DE SOUTIEN POUR ACCELERER LA CROISSANCE DU TRANSPORT COMBINE

Un plan de développement du combiné rail-route reposant sur 3 leviers : investissements, réduction des coûts et expérimentation du 46 tonnes, a été proposé par le GNTC, fin octobre.
17 novembre 2022 par
LE GNTC DEMANDE PLUS DE SOUTIEN POUR ACCELERER LA CROISSANCE DU TRANSPORT COMBINE
MEZIANI Hélène
Le rail-route a connu une belle dynamique en début d’année avec une croissance de 14 % du trafic au 1er semestre selon le Groupement national des transports combinés (GNTC). Ce dernier estime, par ailleurs, qu’il est envisageable de tripler le trafic d’ici 2030, ce qui permettrait notamment d’atteindre l’objectif de doublement de la part modale du train dans le transport de marchandises.

Pour réaliser ces objectifs, le GNTC a proposé fin octobre un plan de développement, sur lequel il a travaillé avec le cabinet de conseil Altermind. Ce plan s’articule autour de 3 axes. Tout d’abord, et c’est un point récurrent dans le transport ferroviaire « classique » comme pour le rail-route, des investissements dans les infrastructures et dans les terminaux sont jugées cruciaux. Le GNTC demande ainsi « une mise en cohérence de l’infrastructure ferrée avec les besoins du rail-route ». Il propose « d’ouvrir le contrat de performance entre l’État et SNCF Réseau aux opérateurs privés du combiné et d’inscrire les investissements d’infrastructures dans une loi de programmation ». Cheval de bataille du GNTC depuis plusieurs années, l’autorisation des investissements privés dans les chantiers de transbordement est proposée, venant compléter les investissements de SNCF Réseau et permettant ainsi la rénovation des sites existants, leur extension et la construction de nouveaux. En contrepartie, la durée des concessions des terminaux serait portée à 15 ans.

Le deuxième axe concerne la protection par l’État des acteurs du rail-route contre l’explosion des coûts de l’énergie et le maintien des aides actuelles au-delà de 2024.

Enfin, le GNTC demande le « lancement » de l’expérimentation du 46 tonnes. Au travers d’un décret publié au Journal officiel le 26 juillet dernier, le gouvernement français a décidé d’autoriser, pendant 18 mois, la circulation de poids lourds de 46 tonnes de plus de 4 essieux. Plus précisément, l’expérimentation porte sur les trajets routiers réalisés par ces véhicules en pré ou post-acheminement de terminaux de transport combiné (rail ou voie d’eau). Mais l’arrêté d’application, permettant d’obtenir l’accord des gestionnaires d’infrastructures routières concernées, n’a pas encore été publié.

Le GNTC souhaiterait, par ailleurs, la mise en place d’un label « logistique verte » permettant d’identifier les transporteurs et chargeurs ayant recours au transport combiné ainsi que la création de crédits d’impôts pour ces transporteurs.

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MEZIANI Hélène 17 novembre 2022
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