Crédit de photo : Maria Korneeva
En baisse constante depuis la sortie de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, les chiffres du chômage sont brutalement repartis à la hausse ces derniers mois. Le nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucun travail (classés en catégorie A) en France (hors Mayotte) est ainsi passé de 3 032 000 fin 2023 à 3 138 200 fin 2024 selon la Dares. Une hausse de 3,5 % sur un an et de 3,9 % sur le seul dernier trimestre qui marque une accélération de la dégradation du marché de l’emploi depuis le début de la crise institutionnelle. En France métropolitaine, la hausse du nombre de demandeurs en catégorie A dépasse même 3,7 % sur les 3 derniers mois de 2024 et 4 % sur l’ensemble de l’année.
Les jeunes en première ligne
Comme souvent, le plus lourd tribut est payé par les plus jeunes. En France métropolitaine, on note ainsi une hausse de 7 % du nombre de chômeurs de catégorie A âgés de moins de 25 ans en 2024 et de 8,5 % sur le 4e trimestre. À eux seuls, ils portent 27 % de l’augmentation générale des demandeurs d’emploi enregistrée sur un an alors, qu’en moyenne, ils représentent moins de 15 % de cette population. Sur cette même période, les demandeurs d’emploi de 25-49 ans ont vu leur nombre s’accroître de 3,7 % et les plus de 50 ans, de 2 %.
Les plus fortes hausses du nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) sur le 4e trimestre 2024 ont été enregistrées dans les Pays de la Loire (+5,4 %), en Île-de-France (+5 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (+4,5 %). Outre-mer, la dégradation du marché du travail a frappé avant tout la Guyane (+4,6 % de chômeurs de catégorie A) et la Martinique (+2 %). La Réunion (+1 %) et la Guadeloupe (+0,1 %) ont mieux résisté.
L’augmentation du nombre de licenciements économiques est, en grande partie, responsable de la hausse du niveau de chômage enregistrée par la Dares. Sur un an, le nombre de personnes s’étant inscrites à France Travail (ancien Pôle Emploi) pour ce motif a ainsi augmenté de 26 % (+5,4 % sur le 4e trimestre 2024) alors que les démissions, les ruptures conventionnelles et les fins de mission d’interim reculaient de, respectivement, 6,1 %, 3,5 % et 8,8 % sur un an.
Copyright : Les Echos Publishing
Pour aller plus loin : découvrez nos étude sur le secteur de la banque, finance et assurance.