Les nouvelles normes environnementales et les mesures de relance du gouvernement ont fait décoller l’électrique.
Sur les 8 premiers mois de l’année, 18,5 % des immatriculations de voitures neuves sont hybrides ou électriques, soit 184 406 véhicules, selon l’institut de statistiques AAA Data. Comparé à la même période de 2019, les ventes de véhicules propres sont en hausse de 78,4 %.
À l’origine de cette hausse : des normes environnementales et des mesures gouvernementales
Les ventes de VP en juillet 2020, en hausse de 4 % par rapport à juillet 2019, ont témoigné de l’efficacité des mesures annoncées par le gouvernement pour soutenir le secteur automobile. Primes à la conversion, bonus écologique, primes complémentaires des collectivités locales, les véhicules zéro émission ont été particulièrement ciblés. Au-delà de ce soutien public, le marché du véhicule électrique est dopé par les objectifs de CO2 européens qui entrent en vigueur cette année. « En outre, l’acheteur typique de véhicule électrique est plus fortuné que l’acheteur moyen, et pourrait être moins affecté par le ralentissement économique », souligne l’AIE, l’Agence Internationale de l’Énergie.
Cette tendance haussière va-t-elle durer ?
Bien malin celui qui pourra prédire la vitesse et la durée de cette tendance. Pour autant, de grandes lignes se dessinent. Le marché reste fortement concentré sur les zones urbaines où les citadins perçoivent davantage la dégradation de la qualité de l’air liée aux particules d’azote, rendant crédibles les discours des scientifiques. En zone rurale, les prix élevés des véhicules électriques, la faible densité des bornes de recharge et le kilométrage moyen parcouru supérieur freinent encore le développement du marché.
Les constructeurs trouveront-ils une alternative ?
Les normes environnementales entrant en vigueur en 2020, les constructeurs n’ont d’autres choix que de faire évoluer leur gamme. Reste que l’électrique n’est pas le seul moyen dont ils disposent pour réduire l’impact environnemental de leurs véhicules. Si l’hydrogène risque de ne pas être abordable à court et moyen terme pour un véhicule léger, le « mild hybrid » (ou « hybride léger ») pourrait contribuer significativement à cette baisse en diminuant l’empreinte carbone des véhicules thermiques.