Le bilan sectoriel établi par NPD Group pour les 7 premiers mois de l’année montre que le lourd tribut à la crise sanitaire payé par le secteur de la restauration hors domicile (RHD) s’est poursuivi sur 2021. Sur la période allant de janvier à juillet 2021, en comparaison de 2019, le marché de la RHD a enregistré un repli de 45 % des dépenses et de 39 % au niveau de la fréquentation.
Sans surprise, le manque à gagner a été colossal pour la restauration commerciale. Avec un fonctionnement à seulement 15 % de sa capacité normale entre janvier et mai, celle-ci a connu une chute de près de 70 % en visites et en valeur par rapport à 2019. Le tableau est, en revanche, moins noir pour la restauration rapide, avec des pertes d’environ 17 % sur cette même période. Le recours à la vente à emporter a, en effet, permis à trois segments de la restauration rapide de limiter leurs pertes : les fast-foods spécialisés burger, les boulangeries et les pizzas livrées. C’est d’ailleurs tout le marché de la RHD qui a bénéficié des tendances prometteuses que sont la livraison et le drive.
Sur la période estivale (juin et juillet) correspondant aux 2 premiers mois de réouverture des restaurants, la restauration rapide n’a perdu que 8 % en valeur en comparaison de l’été 2019 tandis que la restauration à table n’a retrouvé que 70 % de la valeur. Au total, le marché de la RHD atteint 77 % de sa valeur sur ces 2 mois par rapport à 2019.
NPD Group dresse enfin les perspectives de reprise du secteur. L’institut anticipe au final une année 2021 tournée vers la sortie de crise, avec une hausse prévisionnelle des visites de 14 % par rapport à 2020. Il prévoit ensuite une accélération de la reprise en 2022 (+19 % en visites et +21 % en valeur par rapport à 2021) et envisage un retour à la normale pour 2023, avec un niveau d’activité proche de 2019.
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