Kantar a publié son bilan conjoncturel de fréquentation Out-Of-Home pour l’année 2022. Il en ressort, certes, que la reprise est bien là avec une fréquentation pour la restauration commerciale de 22 % supérieure à celle de 2021. Mais la fréquentation demeure encore en deçà de 7 % comparé au niveau de 2019. À ce titre, malgré un beau 3e trimestre en 2022, avec une fréquentation comparable à 2019 au cœur de l’été, celle-ci a de nouveau ralenti à la fin de l’année. Parmi les facteurs explicatifs, l’institut indique une perte d’attractivité du marché avec une pénétration en recul, une partie des consommateurs n’étant pas revenu, et avec une surreprésentation des plus gros « fréquentants » (50-64 ans, urbain, CSP+). De la même manière, le contexte inflationniste a, en effet, provoqué des disparités de fréquentation entre les classes socio-économiques de la population. La fréquentation est revenue à la normale pour les consommateurs les plus aisés. À l’inverse, la montée en puissance de l’inflation contraint les ménages les plus modestes à des arbitrages budgétaires défavorables aux dépenses jugées non essentielles hors du domicile (sorties, loisirs) et donc à réduire leur fréquentation de la restauration commerciale. Sur une base 100 en 2019, l’indice de fréquentation de la restauration commerciale s’élève ainsi, en 2022, à 107 pour la classe aisée, 105 pour la classe moyenne supérieure et tombe à 84 pour la classe moyenne inférieure et 75 pour les plus modestes.
Côté circuits, en toute logique, la reprise en 2022 a été portée par les circuits les plus impactés depuis le début la crise : l’indice de fréquentation (base 100 en 2019) grimpe à 218 pour la restauration hôtelière (95 en 2021) et à 140 pour la restauration à table (81 en 2021).