30 % seulement des logements sont équipés d’un objet ou d’un service connecté, selon l’édition 2018 du Baromètre Qualitel. De nombreux obstacles freinent le développement de la connectivité dans l’habitat.
Faire entrer nos logements dans l’ère digitale s’avère plus lent que prévu. Loin des emballements de certains professionnels, les résultats du 2e Baromètre Qualitel-IPSOS dresse le portrait de Français peu appétents et plutôt méfiants à l’égard de la connectivité dans leur logement. Certes 93 % des personnes interrogées ont déjà entendu parler du logement connecté et 68 % déclarent comprendre précisément de quoi il s’agit. Si le niveau de connaissance est globalement homogène au sein de la population, le taux d’équipement en objets et services connectés s’avère beaucoup plus limité (3 logements sur 10 possèdent au moins un équipement connecté). Un équipement qui concerne plutôt les logements récents, de moins de 5 ans, et les foyers aisés, gagnant au moins 5 000 € net par mois. L’enquête identifie plusieurs freins : la faible perception du rapport coût-utilité de certains services (exemples : le réfrigérateur connecté, l’enceinte connectée, la commande vocale des équipements…), la peur des ondes wi-fi ou électromagnétiques, ainsi que le caractère potentiellement intrusif de ces objets et l’exploitation non maîtrisée de données personnelles.
Commentant les résultats de l’enquête, Brice Teinturier, directeur général délégué d‘IPSOS, se veut néanmoins rassurant. Selon lui, « la croissance est rapide et dans 5 ou 10 ans, certains gadgets nous sembleront sans doute des prérequis. » Et pour Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM, « si la connectivité devient la norme dans la construction neuve, l’ancien suivra et les Français s’équiperont. »
Économie d’énergie et renforcement de la sécurité, les deux priorités de la connectivité.
Pour l’instant, l’équipement en objets connectés concerne principalement le domaine de la sécurité : alerte en cas d’intrusion (21 % des logements) et accès à des images de vidéosurveillance (15 %). Le pilotage à distance du chauffage ne représente que 12 % des équipements, celui des équipements électriques 11 %. Quant à la télésurveillance d’une personne âgée, elle n’est installée que dans 8 % des logements. Quels autres domaines pourraient amener les Français à accroître la connectivité de leur logement ? En priorité ceux qui permettent d’être alerté en cas de fuite (eau et gaz) et d’incendie : 85 % des personnes interrogées les jugent utiles. Suivent les dispositifs permettant de contrôler sa consommation d’énergie (81 %), favorisent l’autonomie des personnes âgées/handicapées à domicile (75 %) et améliorent la sécurité par la prévention des intrusions (72 %). En somme, les services qui répondent à un enjeu de protection du domicile et des personnes et/ou qui génèrent un bénéficie financier immédiat et valorisable.
Enquête quantitative réalisée par l’institut IPSOS auprès d’un échantillon de 3 382 personnes, représentatif de la population française (méthode des quotas). Le terrain on-line de l’enquête a été mené entre le 20 avril et le 3 mai 2018.
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