Depuis le 28 décembre 2021, la grande distribution est autorisée à commercialiser des autotests antigéniques permettant, par prélèvement nasopharyngé, de détecter, en 15 minutes, la présence ou non du virus Covid-19. Pour faire face à l’explosion de la demande de tests dans un contexte de fortes contaminations dues au variant Omicron, le gouvernement a décidé d’autoriser la vente de ces tests, initialement réservée aux pharmaciens d’officine, à la grande distribution, « à titre exceptionnel et jusqu’au 31 janvier 2022 ». Tous les grands distributeurs alimentaires, qui réclamaient cette possibilité, ont ainsi commercialisé des autotests dès le 28 décembre à des prix jusqu’à 4 fois moins élevés que ceux pratiqués par les pharmaciens. « Comme cela s’était passé avec les masques, l’ouverture du marché à la concurrence est en train de faire baisser les prix des autotests. Nous les vendons aujourd’hui à 1,24 € l’unité dans nos magasins. C’est à prix coûtant et donc sans marge », a déclaré Michel-Edouard Leclerc, président du Comité Stratégique du groupe, dans un communiqué. De son côté, l’Ordre des Pharmaciens et les principaux représentants de la profession se sont indignés contre cette « vente en libre-service », la jugeant « incompréhensible et risquée pour la santé publique ». « On ne joue pas avec la santé des Français », ont-ils expliqué dans un communiqué commun.
Selon les données IRI publiées par le magazine LSA, les ventes d’autotests en grande distribution (hypermarchés, supermarchés et espaces de parapharmacie des grandes surfaces alimentaires) se sont élevées à 3 M€ au cours de leur première semaine de vente, du 28 décembre au 2 janvier. En volume, ce sont ainsi 484 000 boites qui se sont écoulées (une boite pouvant contenir 1 ou plusieurs tests). « Entre 1,5 et 2 millions d’autotests ont été vendus en 4 jours de commercialisation (samedi 1er janvier étant férié). Au vu de la forte circulation du virus et de la rentrée scolaire, les ventes devraient être encore plus soutenues sur les 4 semaines de ventes autorisées », précise Emily Mayer, directrice insigths IRI au magazine LSA.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur la biologie médicale post Covid.
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