Selon une estimation du cabinet Alix Partners, la pénurie de puces dans la production automobile devrait entraîner une réduction de la production automobile mondiale en 2021 et un manque à gagner de 110 milliards de dollars.
Nombre de constructeurs automobiles ont été contraint, ces derniers temps, de ralentir leur production, voire de fermer temporairement un ou plusieurs de leurs sites en raison de la pénurie de semi-conducteurs qui sévie sur la planète. Et la situation ne semble pas s’améliorer à en croire les dernières estimations du cabinet Alix Partners. Selon le cabinet d’études américain, les tensions sur le marché des puces électroniques pourraient conduire les fabricants automobiles à réduire notablement leur production en 2021. Les experts estiment ainsi que le nombre de véhicules produits cette année ne devrait pas dépasser, au niveau mondial, 80,7 millions contre 84,6 millions jusque-là attendus. Une baisse de volume qui devrait occasionner un manque à gagner de 110 Md$. Un retour à la normale est toutefois espéré pour 2022.
Un besoin de plus en plus fort
Cette crise des semi-conducteurs met, une fois de plus, en lumière l’extrême dépendance du secteur automobile par rapport aux fondeurs de puces électroniques. Des fondeurs essentiellement basés en Asie et aux États-Unis et qui, en toute logique, servent en priorité leur marché domestique ce qui pénalise les européens. Pour rappel, aujourd’hui, pas moins de 1 000 à 1 500 puces électroniques sont intégrées dans une voiture neuve, et avec le développement des motorisations électriques et des véhicules autonomes, ce volume devrait encore augmenter.