À travers le plan « Ensemble pour le fret », le syndicat entend porter à 25 % la part modale du train dans le transport de marchandises d’ici à 2050.
Premier syndicat de la SNCF, la CGT-Cheminots a présenté, le lundi 21 septembre 2020, une série de propositions pour le développement du transport de marchandises par voies ferrées. Selon Laurent Brun, secrétaire général du syndicat, ces propositions s’inscrivent en « rupture » par rapport aux différents plans de relance du fret ferroviaire, notamment le dernier plan présenté début septembre par le gouvernement. La CGT-Cheminots propose ainsi un vaste programme de développement du fret ferroviaire pour les 30 prochaines années avec pour objectif principal de porter à 25 % en 2050 la part modale du train dans le transport total de marchandises. Rappelons qu’elle s’élève aujourd’hui à environ 9 % selon les derniers chiffres de l’Autorité de régulation des transports. Parmi ses propositions, la CGT-Cheminots souhaite que l’ensemble des nouvelles liaisons ferroviaires créées pour le fret soient attribuées à la SNCF pour une durée de 40 ans, lui permettant ainsi de réaliser les investissements nécessaires. Le syndicat réclame également un effort « massif » concernant les investissements dans les infrastructures et les effectifs afin de garantir, dans chaque département, un accès facilité aux fret ferroviaire. Ces investissements permettront également à la SNCF de s’adapter aux besoins des petites et moyennes entreprises et au transport de « petits lots ». Enfin, la CGT-Cheminot souhaite que l’État impose aux « grands logisticiens » comme Amazon un pourcentage minimal d’utilisation du transport par voies ferrées. Le syndicat annonce l’objectif de 25 % d’ici 30 ans, ce qui aurait pour conséquence de limiter la progression des poids lourds sur les routes.