Après une hausse de 3,6 % en février sur 12 mois glissants, les prix à la consommation de l’Hexagone ont augmenté de 4,5 % en mars. Une accélération qui s’explique principalement par le conflit en Ukraine et les mesures de rétorsion économiques adoptées par les occidentaux contre la Russie.
Une situation qui touche tous les pays d’Europe plus ou moins fortement. Sur cette même période, l’Espagne a ainsi enregistré une inflation annuelle de 9,8 %, la Belgique de 8,3 % et l’Allemagne de 7,3 %. Des taux inégalés depuis les années 1980. Certains analystes, comme les économistes de la banque Goldman Sachs, estiment que l’inflation devrait encore grimper et atteindre un pic en juillet prochain. Un plus haut estimé, pour l’ensemble de la zone euro, à 8,9 %. Selon eux, un retour sous la barre des 3 % d’inflation n’est pas envisageable dans les 18 prochains mois.
Le pétrole et le gaz
À eux seuls, les prix de l’énergie ont augmenté de 28,9 % en mars, sur 12 mois glissants. Pour la Banque de France, à condition que l’on ne dépasse pas un prix moyen « du baril de pétrole à 125 $ et un prix du mégawattheure de gaz naturel de 200 € » sur le reste de l’année, la France pourrait n’enregistrer « que » 4,4 % d’inflation sur l’année 2022.
Toutefois, les menaces qui pèsent sur l’approvisionnement de l’Europe en pétrole et en gaz d’origine russe pourraient conduire la Banque de France à revoir ses prévisions à la hausse. D’autant que la flambée des prix ne se limite plus au gaz et au pétrole mais touche désormais les produits alimentaires. Le coût des ces derniers, sous l’effet notamment de la sortie du marché international de la production céréalière de l’Ukraine et de la Russie, s’est ainsi apprécié de 2,8 % en mars (12 mois glissants) contre seulement 0,9 % en mars 2021 et 2,1 % en février 2022.
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