En dépit des hausses de prix qui se poursuivent et des tensions sur l’approvisionnement en matériaux, la demande de travaux reste soutenue. Selon les estimations de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), l’activité du secteur a progressé de 3 % en volume au 2e trimestre 2022, comparé au même trimestre l’année passée.
Ce dynamisme est, une nouvelle fois, porté par le marché des travaux de rénovation, qui affiche une hausse de 3 % en volume. La rénovation énergétique des logements tire ces bonnes performances, avec une progression de 4 % sur le trimestre. Mais l’activité des artisans dans la construction neuve n’est pas en reste. La croissance s’établit à 2,5 % au 2e trimestre, contre 3 % au 1er trimestre.
Détérioration de la trésorerie
En dépit des difficultés, les carnets de commande continuent d’être bien garnis. Ils affichent 101 jours de commande au 2e trimestre 2022, soit 10 jours de moins qu’un an auparavant. « L’évolution semble se stabiliser à des niveaux élevés, tant en neuf qu’en entretien-rénovation », précise la Capeb.
Si les indicateurs d’activité sont, pour l’instant, rassurants, la confédération souligne néanmoins de fortes disparités selon les régions. Sur une large partie du territoire, le volume de travaux réalisés augmente moins rapidement que la tendance observée au cours des 4 derniers trimestres. Mais les inquiétudes viennent surtout de la dégradation de la santé financière des entreprises. Un nombre croissant de chefs d’entreprise font état de besoins grandissants en trésorerie (16 % contre 4 % au dernier trimestre), tandis que les marges diminuent, avec un solde d’opinion largement négatif. Ces tensions sur les trésoreries laissent présager une fin d’année 2022 et un exercice 2023 difficiles pour les professionnels du bâtiment, annonce la Capeb.
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