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Les nouveaux droits de douane qu’applique l’Union européenne aux importations de voitures électriques chinoises n’ont pas fini d’agacer Pékin. Après avoir promis de surtaxer, à son tour, certains produits européens, notamment dans le secteur du luxe, le pouvoir central chinois vient d’inviter ses constructeurs automobiles à ne plus investir dans les pays de l’Union qui ont soutenu l’adoption de la nouvelle surtaxe. Une injonction à laquelle la coentreprise chinoise Leapmotor international, pourtant détenue à 51 % par le groupe franco-italo-américain Stellantis, n’a pas tardé à se soumettre.
La Pologne pénalisée
À en croire l’agence Reuters, le site de Tychy en Pologne, déjà chargé de produire la citadine électrique T03 dont la sortie est attendue début 2025, ne devrait pas, contrairement à ce qui était prévu, se charger de l’assemblage de la B10 de Leapmotor, le futur SUV électrique du groupe. Un rétropédalage qui ne vise qu’à punir les pays comme la Pologne qui, avec la France, l’Italie et 7 autres pays de l’UE ont soutenu le projet de surtaxe douanière. Une mesure de représailles assumée par la Chine, mais pas par Leapmotor ni Stellantis qui, tous deux, ont refusé de commenter l’information.
Selon les même sources, l’assemblage de la B10 pourrait être confié à une usine slovaque (Trnava) ou à l’usine Stellantis de Eisenach en Allemagne. L’Allemagne qui, en compagnie de 4 autres pays de l’Union, s’était en vain opposé à la mise en œuvre des nouveaux droits de douane. Des droits de douane qui peuvent désormais atteindre 45,3 % pour certaines marques produisant leurs véhicules hors des frontières de l’UE.
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