« Lors de la mobilisation en 2019 contre la même réforme des retraites, on parvenait alors à faire circuler 30 à 40 % des trains avec des retards et des difficultés, on maintenait un plan de transport. En 2023, les trains ne circulent quasiment plus, le plan de transport n’est réalisé qu’à hauteur de 5 % » a déclaré Alexandre Gallo, Président de l’AFRA (Association Française du Rail) et PDG de DB Cargo France à Actu Transport Logistique la semaine dernière. Les acteurs du fret ferroviaire privés déplorent ainsi une situation pire que lors du mouvement social de 2019. Pour rappel, le premier jour de la grève, le 5 décembre 2019, aucun train de fret ne circulait, puis 7 % à la fin de la 2e semaine, 15 % le 18 décembre et 25 % en janvier 2020.
Comme en 2019, les opérateurs du fret ferroviaire dénoncent le manque de visibilité et une priorité donnée au transport de voyageurs. À Notre Temps, Alexandre Gallo a affirmé que malgré les prévisions d’ouvertures de postes d’aiguillage données 48 heures avant, celles-ci restaient en réalité « assez imprévisibles » et que la priorité était donnée aux journées donc au transport de voyageurs au détriment du transport de marchandises. De même, dans le transport combiné, on alerte sur une situation de crise, liée notamment à l’absence d’anticipation du gestionnaire des infrastructures, SNCF Réseau.
Pour aller plus loin, découvrez nos études sur le secteur transport-logistique.
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