Le bilan trimestriel publié par l’Insee souligne un ralentissement de la croissance de la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques au 3e trimestre. Les touristes étrangers ont boudé l’Île-de-France.
La croissance de la fréquentation dans les hébergements collectifs (exprimée en nuitées) a évolué selon un rythme plus modéré sur le 3e trimestre 2019, avec une progression de 1,3 %, selon l’Insee. Et ce, après le rebond du 2e trimestre (+ 3,8 %) qui faisait suite au repli du 1er trimestre (- 2,5 %) perturbé par le mouvement des « Gilets jaunes ». Dans les faits, les tendances sont opposées selon les clientèles : la fréquentation des touristes résidant dans l’Hexagone est en hausse de 3,0 % tandis que celle des touristes étrangers recule de 2,2 %.
Côté mode d’hébergement, la fréquentation des hôtels marque le pas (+ 0,3 %) après la reprise enregistrée au 2e trimestre (+ 2,4 %), avec des disparités de performance selon la clientèle, la zone d’implantation et le niveau de gamme. Le dynamisme de la clientèle française (+ 3,7 %) contraste avec le recul de la clientèle étrangère (- 4,7 %), principalement en Île-de-France. Les hôtels 4 et 5 étoiles poursuivent leur progression (+ 3,2 %) grâce aux résidents (+ 8,9 %). En revanche, les touristes ont continué à bouder les hôtels 1 et 2 étoiles, avec une fréquentation en baisse de 4,7 % par rapport à l’an passé.
De leur côté, les autres hébergements collectifs touristiques (résidences de tourisme et villages vacances) maintiennent un rythme de croissance (+ 2,6 %) de la fréquentation à l’identique du trimestre précédent. Les établissements situés dans les massifs de ski enregistrent une ascension spectaculaire (+ 18,6 %), plébiscités par les non-résidents (+ 26,0 %) comme par les résidents (+ 17,7 %). Les visiteurs étrangers ont également favorisé les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) implantés en zones urbaines de province (+ 14,6 %).
Enfin, l’hôtellerie de plein air clôture ce 3e trimestre avec une fréquentation en augmentation de + 1,5 %. Cette progression est assurée par les touristes français (+ 2,8 %), dans les établissements classés 4 et 5 étoiles (+ 4,2 %), mais aussi dans les campings non classés (+ 5,3 %), et dans les emplacements équipés (+ 5,6 %).