L’offre de logements neufs atteint un point bas à fin septembre, alors que les ventes se maintiennent. Le marché est sous tension.
Les chiffres du 3e trimestre 2019, publiés par le ministère de la Cohésion des territoires, révèlent une situation inquiétante pour le secteur du logement en France. Les mises en vente ont reculé de 20,2 % par rapport au 3e trimestre 2018. Avec 21 100 logements commercialisés sur les 3 derniers mois, le niveau de l’offre atteint son plus bas depuis 2014. Et la tendance ne devrait pas s’améliorer à l’approche des élections municipales. De nombreux élus retardent les délivrances de permis de construire pour ne pas se mettre les électeurs à dos. À cela s’ajoutent la lourdeur des procédures administratives et les recours encore trop nombreux pour faire annuler certains projets. L’inflation des coûts de construction freine également le lancement de nouveaux programmes.
Pourtant, la demande est là. Pas moins de 27 900 logements ont été vendus au 3e trimestre, un volume quasi-stable sur un an (- 0,9 %). C’est surtout dans l’individuel que les réservations ont reculé (- 2,6 %), alors qu’elles ont bien résisté dans le collectif (- 0,8 %).
Conséquence de ce déséquilibre, l’encours de logements se réduit de nouveau, après avoir atteint un point haut au 3e trimestre 2018. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) estime que le stock de logements neufs disponible à la vente est inférieur à 9 mois d’activité. Une situation qui alimente, mois après mois, une hausse des prix. Dans le collectif, le prix moyen des logements a grimpé de 4,6 % par rapport au 3e trimestre 2018, tandis que la progression dépasse les 5 % pour les maisons individuelles. La faiblesse des taux d’intérêt ne suffira bientôt plus à compenser cette spirale inflationniste…