Près de 70 % de nos concitoyens attendent une réforme en profondeur qui permettrait de préserver la qualité et l’accès aux soins.
Le dernier sondage réalisé par IPSOS pour le LIR(1) traduit les inquiétudes des Français à l’égard d’une organisation perçue comme de plus en plus inégalitaire. Plus de 80 % d’entre eux s’inquiètent notamment de la pénurie de médecins et de leur mauvaise répartition sur le territoire, ainsi que des délais d’attente chez certains spécialistes. En l’absence de réforme structurelle, 55 % des personnes interrogées estiment donc que leurs enfants seront moins bien soignés qu’elles-mêmes. Et une majorité souhaite que la sauvegarde de notre système de santé figure parmi les grands thèmes de la prochaine campagne présidentielle.
D’ores et déjà, plus de 85 % des Français sont prêts à accepter des changements que les professionnels de santé ont tant de difficultés à mettre en place : renforcer les soins de ville au détriment des soins hospitaliers, regrouper les médecins libéraux en cabinets de groupe ou maisons de santé pluridisciplinaires, ou mettre en place un dossier médical électronique auquel tous les professionnels auraient accès. Ils sont, par ailleurs, largement favorables aux transferts de compétences (délégations de soins médicaux) au profit des infirmières (77 %), des opticiens (63 %) et des pharmaciens d’officine (55 %). Ces derniers pourraient ainsi prendre en charge des consultations et avoir le droit de prescrire pour des problèmes de santé bénins. Une évolution ébauchée depuis trois ans avec la mise en place des entretiens pharmaceutiques rémunérés, mais qui, pour l’heure, a eu peu d’impact sur l’organisation des soins.
(1) Enquête réalisée pour le LIR, association représentant les laboratoires internationaux de recherche, auprès d’un échantillon de 2 000 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus.