Il y a quelques mois, la Commission européenne a acté l’interdiction de vendre des véhicules à moteur thermique en Europe dès 2035. Une interdiction qui concerne les voitures à essence, les diesels mais aussi les systèmes à double motorisation comme les hybrides ou les hybrides rechargeables. Pour ne pas être en reste, à leur tour, les États-Unis viennent de fixer un cap destiné à limiter la production de gaz à effet de serre issue du transport routier. Signé par Joe Biden sur la pelouse de la Maison Blanche à la toute fin du mois de juillet dernier, le décret prévoit qu’à compter de 2030, la moitié des voitures vendues sur le sol américain devront être électrifiées.
Un texte non contraignant
Dans les faits, 50 % des voitures neuves sur le sol américain devront être, d’ici 9 ans, 100 % électrique ou hybride (rechargeable ou non). La pression sur les constructeurs est donc moins forte qu’en Europe, ce qui permettra aux fabricants américains de mener leur transition plus lentement et donc en limitant les risques humains, financiers et industriels.
En outre, le décret en question est juridiquement non contraignant. Maintenir ce cap nécessitera donc d’obtenir le soutien des grands constructeurs et notamment de General Motors, Ford et Chrysler (Groupe Stellantis). Un soutien que l’administration Biden ne pourra obtenir que si elle investit massivement dans cette transition, ont prévenu les géants américains de l’automobile. Un soutien attendu principalement sur l’installation des réseaux de recharge électriques, mais aussi sur la mise en place de politiques visant à inciter les automobilistes américains à abandonner leurs véhicules thermiques pour lui préférer un modèle électrique ou hybride.