Le marché français des produits alimentaires biologiques consommés à domicile a enregistré une croissance de 12,2 % en 2020, soit un gain sur l’année de 1,4 Md€, pour atteindre 12,7 Md€ selon les derniers chiffres publiés par l’Agence Bio. En pleine crise sanitaire, la consommation de produits biologiques s’ancre profondément dans les habitudes des Français. Ils ont dépensé en moyenne 188 € pour leurs achats d’aliments bio en 2020, soit 6,5 % de leur dépense alimentaire totale. « Le contexte sanitaire a placé les enjeux de santé au premier plan des attentes alimentaires des consommateurs français. La crise a ainsi galvanisé des intentions de consommation plus vertueuses préexistantes. Les consommateurs se sont tournés naturellement vers les produits bio » explique Philippe Henry, président de l’Agence Bio, dans un communiqué. Les catégories de produits les plus dynamiques sont les bières bio, dont les ventes ont progressé de 33 % en 2020, suivies des surgelés (+30 %), de l’épicerie salée (+19 %) et des œufs (+14 %).
Dans ce contexte porteur, le marché continue à attiser les convoitises des distributeurs. Ouvertures de nouveaux points de vente pour mailler le territoire, arrivée de nouveaux concepts et enseignes, rachat de réseaux… la grande distribution et les magasins spécialisés bio livrent une bataille acharnée pour capter la croissance de ce marché. Ces dernières années, c’est la grande distribution qui a gagné des parts de marché, grâce à ses formats de proximité et son circuit drive. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 12 %, elle représente 55 % des ventes totales de produits alimentaires bio en 2020. Les spécialistes du bio (Biocoop, Naturalia, La Vie Claire, Bio c’Bon…) arrivent en 2e position avec une part de marché de 28 %, devant la vente directe (11 %) et les artisans-commerçants (6 %).