Près d’un actif sur 5 en France, est amené à travailler à distance. Cela impose aux entreprises concernées de repenser leur organisation, ainsi que leurs méthodes de travail. Quels défis les entreprises doivent-elles relever ? Comment gérer l’émulation de ses équipes distantes ? Quelles-sont les best practices du management à distance ?
Les défis posés par la collaboration virtuelle
Face à la mondialisation, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à étendre leur rayon d’action. Taille critique d’équipes atteinte, internationalisation des projets, arrivée de nouvelles technologies collaboratives, pression sur la réduction des coûts…sont autant de facteurs poussant les entreprises à disperser une partie de leurs effectifs. Un véritable éclatement organisationnel, et surtout un casse-tête pour bon nombre de managers, qui se retrouvent confrontés à de nouveaux défis, liés à la collaboration virtuelle. Car si la cohésion, le partage de vision, et la confiance sont plus facile à construire au sein d’une équipe intégrée, l’exercice devient plus délicat avec une équipe distante. Malgré ces freins, les premières études montrent que les salariés concernés sont moins absents, restent plus longtemps dans l’entreprise, ont plus de facilité à appréhender de nouveaux outils. Un véritable plébiscite pour ce type d’organisation, qui se matérialise par une plus grande satisfaction au travail qui s’appuie notamment sur un bon équilibre vie privée/vie professionnelle.
Les 3 challenges à relever…
Pour atteindre cet objectif, les entreprises doivent relever 3 challenges majeurs. Le premier challenge consiste à compenser l’appauvrissement de la communication et des échanges humains. Cela passe évidemment par la mise à disposition d’outils de communication interne, adaptés à la mobilité. Le comportement du manager doit aussi quant à lui évoluer, en privilégiant les échanges verbaux plutôt que les e-mails. De la même manière, l’utilisation de la langue commune adaptée au business est souvent ressentie comme un échange impersonnel, complètement déconnecté de la langue d’expression. Le langage doit donc s’adapter. Le deuxième challenge concerne des différences culturelles qui peuvent influer sur les comportements et la performance. La réponse passe très souvent par la mise en place de processus de décisions collectives, et un management horizontal. Enfin, le troisième challenge consiste à lutter contre la déresponsabilisation de ses équipes, et de maintenir un bon niveau de contrôle à distance. Ici, on parlera plutôt d’outils de suivi, plutôt que de contrôle.
Dans son étude « Performance et cohésion des équipes dispersées », Jean-Baptiste LATOUR décortique 17 business cases en s’appuyant sur les témoignages de cadres dirigeants et d’experts. Une fenêtre ouverte sur le savoir-faire français du management d’équipes distantes.