Selon le dernier baromètre Nielsen/Fevad, les ventes en ligne de produits de grande consommation et de produits frais en libre-service ont progressé de 42 % en valeur sur l’ensemble de l’année 2020. Elles ont atteint 7,8 % de part de marché contre seulement 5,8 % l’année précédente, et ont ainsi gagné 4 à 5 ans de croissance en seulement une année. Les drives des enseignes d’hypermarchés et supermarchés concentrent plus de 90 % des ventes on line de produits alimentaires. Le reste se partage entre la livraison à domicile et les drives piétons qui se multiplient.
La crise du Covid-19 et l’ensemble des mesures sanitaires mises en place (confinements, fermetures des magasins, couvre-feux, règles de distanciation sociale…) ont entraîné une modification des comportements de consommation. Les séniors et les télétravailleurs ont alors fortement privilégié les achats en ligne, notamment pour leurs courses du quotidien. Mais les deux tiers des consommateurs recrutés durant le premier confinement n’ont plus fait d’achat de produits de grande consommation en ligne après. L’enjeu pour les distributeurs est donc aujourd’hui de fidéliser ces nouveaux consommateurs. « L’afflux d’une nouvelle clientèle a permis au e-commerce de prendre de l’avance sur ses temps de passage en termes de développement. Mais la bataille n’est pas gagnée pour autant, et les distributeurs vont devoir convaincre ces nouveaux clients pour que le clic devienne une nouvelle habitude d’achat » explique Daniel Ducrocq, directeur général A3distrib chez Nielsen.
La croissance devrait néanmoins se poursuivre en 2021. Depuis le début de l’année, les ventes en ligne de produits de grande consommation ont progressé de 13 % par rapport à 2020, pour atteindre une part de marché de 9 %.