Les Domaines Skiables de France ont pris, lors de leur congrès annuel, des engagements environnementaux pour rendre leurs activités plus durables.
La mobilisation pour l’environnement était au centre du congrès 2020 de Domaines Skiables de France (DSF) qui a rassemblé, le 2 octobre dernier, les exploitants de remontées mécaniques. Une « priorité malgré la crise du covid ». À ce titre, une feuille de route environnementale a été adoptée, comprenant cinq volets et seize éco-engagements relatifs au climat et émissions de gaz à effet de serre, à la gestion de l’eau, à la protection de la biodiversité, à la préservation des paysages et à la gestion des déchets. S’agissant du volet climatique, pierre angulaire de l’engagement, l’objectif fixé est d’atteindre la neutralité carbone dès 2037 avec zéro émission de CO2. Rappelons toutefois que les deux principaux postes d’un bilan carbone d’un séjour de ski sont le transport (57 %) et l’hébergement (27 %). Les remontées mécaniques n’y contribuent, elles, qu’à hauteur de 2 % mais c’est ce poste qui concerne directement les exploitants. Et c’est principalement sur le damage que DSF compte agir. Car les dameuses sont en effet responsables de 94 % des émissions de CO2, contre seulement 2 % des émissions dues aux enneigeurs et 4 % aux remontées mécaniques. Dans ce but, DSF va soutenir l’émergence de la dameuse à hydrogène, dont des prototypes seront dévoilés d’ici 3 à 5 ans. En parallèle, les conducteurs de remontées mécaniques et de dameuses seront également formés d’ici 5 ans à l’éco-conduite. Dans la même logique, sur le volet de la gestion l’eau, il s’agit d’amplifier les retenues collinaires, ces réserves d’eau destinées à la production de neige de culture afin de puiser prioritairement sur celles-ci plutôt que d’utiliser l’eau du territoire. « Les responsables de domaines skiables sont aux avant-postes pour constater les impacts du réchauffement climatique sur la montagne. Notre activité joue un rôle clé dans l’aménagement des territoires de montagne, car notre secteur fait vivre 120 000 personnes, plus les emplois indirects dans les vallées. Notre responsabilité est d’agir maintenant et collectivement, car c’est l’avenir de nos activités, de nos enfants et de nos territoires qui se joue. », a indiqué Alexandre Maulin, président de DSF lors de la conférence de presse.