Les États et les eurodéputés ont réussi à s’entendre : le transport maritime – 3 % des émissions mondiales de CO2 - sera désormais intégré au marché européen du carbone. Un compromis a, en effet, été trouvé dans la nuit du 29 au 30 novembre au Parlement européen. Il prévoit, qu’à partir de 2025, les navires de plus de 5 000 tonnes, soit majoritairement les navires de fret et de croisière, devront acquérir des droits à polluer sur le marché européen des quotas d’émissions pour couvrir 40 % des émissions du secteur (sur la base des émissions de l’année précédente). Cette proportion montera à 70 % en 2026, puis à 100 % l’année suivante. Ces obligations ne concernent pas uniquement les émissions de CO2 mais aussi les autres émissions polluantes, à l’instar de l’oxyde d’azote et du méthane. Les trajets dans l’Union européenne seront intégralement inclus dans les calculs tandis que les trajets à destination et depuis des pays tiers ne seront comptabilisés qu’à hauteur de 50 %.
« Les revenus de la vente de 20 millions de crédits carbone seront versés au Fonds d’Innovation [européen] » et « [serviront] au renouvellement de la flotte » selon Michael Bloss, négociateur des Verts, cité par L’Antenne. Peter Liese, eurodéputé PPE, rappelle que de nombreux navires fonctionnent encore aujourd’hui au fioul lourd, et affirme que d’ici à la fin de la décennie le transport maritime « contribuera deux fois plus que le secteur automobile à notre objectif de réduction des émissions de CO2 ».
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