La start-up francilienne, qui met en relation artisans du bâtiment et professionnels de la gestion des déchets, vient de boucler un nouveau tour de table et fait entrer à son capital les fonds d’investissement Turenne Groupe et Amundi.
Fondée en 2017, Ecodrop souhaite accélérer le recyclage des déchets du BTP grâce au digital. Le défi est de taille car seulement 42 % des déchets de chantiers sont aujourd’hui recyclés, alors qu’un objectif de 70 % fixé par la loi sur la transition énergétique devait être atteint en 2020. Forte de ce constat, Marie Combarieu, ancienne responsable du service communication et marketing digital du groupe Saint-Gobain, a lancé sa propre plate-forme, en s’adressant plus particulièrement aux artisans du bâtiment, qui peinent à trouver des solutions adéquates. En un clic, ils peuvent aujourd’hui trouver sur Ecodrop la déchetterie la plus proche de leur chantier ou sélectionner un opérateur qui viendra collecter leurs déchets. L’objectif est de réduire les dépôts sauvages et d’accroître la traçabilité des matériaux. Et le modèle séduit. En 2020, la jeune pousse qui emploie une vingtaine de salariés, a géré plus de 90 000 tonnes de déchets pour un chiffre d’affaires qui a bondi de 75 %. Environ 3 000 artisans sont inscrits sur la plate-forme, utilisée pour l’instant principalement en Ile-de-France. Mais la fondatrice souhaite se doter rapidement d’un maillage national et élargir la palette de services proposés. Pour financer son développement, Ecodrop vient de boucler un nouveau tour de table. Après avoir levé 350 000 € à son lancement, notamment auprès de Saint-Gobain, et 1 M€ en 2018 auprès de business angels, la start-up vient de lever 5 M€. Les fonds d’investissement Turenne Groupe et Amundi ont pris part à l’opération à côté des actionnaires historiques.