En hausse régulières ces dernières années, les ventes de véhicules électriques ont fortement ralenti en janvier sous l’effet des stocks accumulés par les constructeurs pour passer sous le plafond d’émission de CO2.
Seulement 6 469 véhicules 100 % électriques ont été immatriculés au cours du mois de janvier 2021, selon les estimations de AAA Data, marquant un recul de 40 % par rapport à janvier 2020 et de près de 69 % comparé au mois de décembre 2020. Alors que l’électrique enregistre des taux de croissance soutenus depuis plusieurs années, les chiffres de janvier n’ont pas manqué de surprendre.
Éviter les amendes
Loin de traduire un retournement de tendance, cette baisse importante des immatriculations de janvier 2021 s’explique par une très forte hausse de celles mises en œuvre en décembre 2020. En cause, les règles en matière de lutte contre les émissions de CO2 qui imposent aux constructeurs automobiles, depuis le 1er janvier 2020, de ne pas dépasser un taux moyen d’émission de CO2 de 95 g/km sur l’ensemble de leurs ventes, au risque de se voir infliger, en fin d’année, une amende correspondant à 95 € par gramme de CO2 excédentaire par voiture vendue. En résumé, pour faire baisser le niveau moyen d’émission de CO2 des véhicules vendus en 2020 et ainsi éviter de payer une amende ou en limiter le montant, nombre de constructeurs ont fait entrer dans leur stock, en octobre, novembre et surtout décembre, un grand nombre de véhicules électriques de démonstration. Des stocks qu’ils ont commencé à écouler en janvier et qui explique la forte baisse du nombre d’immatriculations de ce type de véhicule enregistrée en ce début d’année. Le retour « à la normale », autrement dit, la reprise d’une croissance régulière des immatriculations des véhicules électriques, ne devrait intervenir que lorsque ces occasions à « zéro kilomètre » auront trouvé preneur.