Dans une récente étude, l’Insee s’est penché sur les créateurs d’entreprise avec pour ambition de définir leur profil, leur principale motivation, mais aussi les types de structures choisies. Pour réaliser ce travail, les économistes de l’Institut se sont intéressés à l’année 2018. Une année où 749 000 entreprises ont été créées dans le secteur marchand non agricole.
Un homme ancien salarié
S’il fallait dresser le portait du créateur d’entreprise 2018, ce serait un homme (65 % des créateurs) de moins de 40 ans (56 %), sans expérience dans l’entrepreneuriat (72 %), et qui, juste avant la création de son entreprise, était salarié du secteur privé ou de la fonction publique (38 %). L’Insee ajoutant que « l’activité de sa nouvelle entreprise est devenue sa seule activité professionnelle rémunérée (74 %) et qu’elle correspond au métier qu’il a exercé le plus longtemps (56 %) ».
Mais tous les créateurs d’entreprise ne sont pas des anciens salariés motivés en premier lieu par l’idée de devenir leur propre patron (52 %). 28 % des personnes qui se sont lancées dans l’aventure entrepreneuriale en 2018 l’ont fait pour sortir de la précarité. Il s’agit principalement de chômeurs (24 %) et de salariés en contrat court ou intermittent (4 %).
De la micro-entreprise à la société
L’étude nous apprend également que 17 % des entreprises ont été créées par des anciens travailleurs indépendants et des anciens dirigeants d’entreprises, 8 % par des étudiants à l’issue de leur étude et 3 % par des retraités désireux de rester actifs. Dans ce dernier cas, à 39 %, c’est le choix d’une micro-entreprise qui est arrêté. L’objectif étant de mettre en place une structure légère permettant d’accueillir une simple activité de complément. Cette forme juridique, moins contraignante, est également préférée par 49 % des anciens travailleurs précaires et 44 % des étudiants. Les anciens salariés, quant à eux, ont principalement choisi la société (48 %). Un ratio qui atteint 80 % chez les entrepreneurs expérimentés.