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Les difficultés rencontrées par Stellantis pour écouler ses modèles sur le marché américain auront eu raison des objectifs financiers du constructeur franco-américano-italien. C’est du moins le principal argument mis en avant par Stellantis pour revoir à la baisse ses prévisions pour 2024. La marge opérationnelle à deux chiffres initialement envisagée pour cette année pourrait, en définitive, ne pas dépasser 7 %. « Environ les deux tiers de la réduction de la marge opérationnelle courante est imputable aux actions correctives en Amérique du Nord. D’autres facteurs contribuent pour un tiers dont des ventes inférieures aux attentes au second semestre dans la plupart des régions », annonce le communiqué publié le 30 septembre.
Parmi les actions correctives envisagées, Stellantis entend réduire les ventes à son réseau nord-américain au 2nd semestre 2024 afin de ramener le niveau de stock à moins de 330 000 véhicules chez ses concessionnaires. Une réduction des stocks sans laquelle les concessionnaires, dont les parcs sont pleins, ne pourront pas accueillir les nouveaux modèles 2025 grâce auxquels Stellantis espère relancer ses ventes outre-Atlantique.
Volkswagen en difficulté
Stellantis n’est pas le seul constructeur automobile à la peine. Volkswagen, le numéro 2 mondial, a également revu à la baisse ses prévisions financières, la semaine dernière. Alors qu’il tablait sur des volumes de ventes en hausse de 3 %, le constructeur allemand estime désormais qu’il vendra 240 000 véhicules de moins qu’en 2023. Une baisse de volume qui devrait entraîner un recul du chiffre d’affaires prévisionnel de 0,7 % et une marge opérationnelle de 5,6 % contre les 7 % escomptés.
Pour expliquer la situation, Volkswagen évoque une détérioration généralisée de « l’environnement macroéconomique » et particulièrement du marché chinois. Marché sur lequel Volkswagen, mais aussi les autres grands constructeurs allemands (Mercedes et BMW) réalisent une bonne partie de leur marge.
La situation est suffisamment grave pour Volkswagen pour qu’il envisage la fermeture de deux usines en Allemagne. Une première dans l’histoire du groupe allemand. Un groupe qui, pour le moment, emploie plus de 120 000 personnes outre-Rhin.
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