La lubrification des pièces d’un moteur est essentielle pour protéger et améliorer le rendement du moteur. Son objectif est de garantir une longévité supérieure au moteur en réduisant la températures des pièces en frottement, d’améliorer la sécurité grâce à des pièces plus performantes et de réduire les coûts d’entretien du véhicule et de consommation de carburants. Une bonne lubrification est nécessaire pour obtenir une meilleure utilisation du moteur qui permet d’accroître ses performances. L’huile sous pression circule dans tout un réseau de canalisations afin de protéger les pièces de manière permanente contre l’usure.
Ainsi, l’huile a un rôle majeur dans le fonctionnement du moteur et permet d’augmenter sa durée de vie grâce à ses fonctions de :
• réduction des frottements aux températures extrêmes,
• protection des surfaces des pièces en frottement contre une corrosion acide ;
• refroidissement des pièces internes au moteur telles que le vilebrequin, les bielles, les pistons, les engrenages,
• évacuation de toutes les impuretés vers le filtre,
• maintien de l’étanchéité des pistons dans les cylindres.
Trois types d’huiles sont présents sur le marché :
• les huiles minérales sont obtenues par raffinage de pétrole brut et n’obtiennent une viscosité stable que grâce à l’adjonction d’additifs spécifiques (anti-usure, antioxydant…);
• les huiles synthétiques résultent d’une modification en laboratoire de la structure moléculaire de l’huile de base. Huile la plus fluide à froid, elle permet d’espacer les vidanges et de réduire les consommations de carburant ;
• les huiles semi-synthétiques sont un mélange d’huiles minérales et d’huiles de synthèse.
Plus fluide à froid, cette huile adaptée aux parcours urbains assure une excellente protection du moteur dès le démarrage.
Un lubrifiant est composé de deux éléments essentiels qui ont pour effet de renforcer les qualités naturelles de l’huile de base :
• les bases constituent 75 à 85 % des lubrifiants et sont d’origines minérales ou synthétiques.
Les huiles de synthèse bénéficient d’une viscosité stable quel que soit la température qui se traduit par un pourcentage d’huile évaporé plus faible, grâce à une faible
volatilité, et donc limite la pollution, ce qui n’est pas le cas de la première catégorie ;
• les additifs représentent au maximum 25 % des lubrifiants et permettent d’améliorer la qualité des produits. En effet, les performances des huiles actuelles sont meilleures
dans la lutte contre la corrosion, l’oxydation, l’usure et l’agglomération de particules et se traduisent par des propriétés améliorées en matière de viscosité, d’écoulement, de
résorption de la mousse et de l’onctuosité. La performance des huiles est améliorée par la présence d’additifs et déterminera le niveau de prix auquel sera vendu le produit.
Pour caractériser une huile, deux indices essentiels sont utilisés :
• l’indice de viscosité indique la capacité du lubrifiant à s’écouler. Une huile ne doit pas être trop fluide, notamment à haute température, ni trop visqueuse pour remplir pleinement son rôle. Alors que les huiles étaient uniquement « monogrades » dans le passé, les fabricants ont conçu des huiles « multigrades » capables de conserver une certaine viscosité en dépit de l’élévation de la température d’où une utilisation optimale en hiver comme en été ;
• l’indice de performance opère une classification des huiles en fonction de leur qualité.
La classification API (American Petroleum Institute) sépare les huiles pour moteur à essence de celles pour moteur diesel et attribue une lettre pour chacune d’elle définissant le niveau de performance. La typologie MIL (Military Institute Lubrifiant), proposée par l’armée américaine, s’appuie sur le même critère de classification adopté par API, mais elle différencie les lubrifiants polyvalents de grande qualité des huiles uniquement destinés aux moteurs diesel. La troisième classification issue du CCMC (Comité des constructeurs du Marché commun) est mixte puisqu’il s’agit d’une synthèse des deux précédentes, mais elle propose des tests supplémentaires sur les huiles européennes en conservant la graduation par une lettre ainsi que la distinction de l’huile selon son utilisation (moteur ou diesel). Aujourd’hui, les classifications américaines API et européennes CMCC sont devenues obsolètes et ont été remplacées depuis 1999 par une nouvelle norme européenne et la norme ACEA 98 A1 qui reprennent une lettre et continue d’opérer une distinction de l’huile selon son utilisation.