CLAP DE FIN POUR LE PROJET DE FUSION ENTRE NISSAN ET HONDA

Le mariage annoncé entre les constructeurs automobiles japonais Nissan et Honda, auquel était initialement associé le groupe Mitsubishi Motors, est finalement abandonné. Mais les deux groupes souhaitent toutefois poursuivre leur collaboration.
21 février 2025 par
CLAP DE FIN POUR LE PROJET DE FUSION ENTRE NISSAN ET HONDA
Jugurtha BEGRICHE

Crédit de photo :  S ROBIN

« À l’avenir, Nissan et Honda collaboreront dans le cadre d’un partenariat stratégique pour affronter l’ère des véhicules intelligents et électriques ». C’est par ce communiqué commun que les deux groupes ont officiellement confirmé la fin de leurs tractations lancées fin 2024 en vue d’un rapprochement. Celui-ci devait donner naissance au troisième constructeur automobile mondial, en incluant Mitsubishi Motors, et permettre de résister à la concurrence chinoise, dont celle de BYD.

Alors que le projet initial prévoyait une fusion des groupes au sein d’un holding, Honda a par la suite envisagé une autre configuration de leur alliance. À savoir une prise de participation plus directe dans son rival. Une option refusée par le dirigeant de Nissan, Makoto Uchida, qui souhaitait préserver l’autonomie de son groupe.

Nissan à la recherche un nouveau partenaire

Cette rupture ne fait pas les affaires de Nissan qui traverse une zone de fortes turbulences. Le constructeur anticipe une perte nette d’un demi-milliard d’euros sur l’exercice fiscal 2024 (qui s’achève en mars). Fermeture d’usines, réduction des effectifs, réorganisation des cadences de travail… Des mesures d’économies ont d’ores et déjà été annoncées par le groupe pour réduire ses coûts fixes et restaurer sa rentabilité. Tout du moins mettre fin à la dégradation de ses performances.

Dans le même temps, le dirigeant de Nissan se dit ouvert à un nouveau partenariat, considérant que son groupe n’allait « pas pouvoir tout faire seul ». Le Taïwanais Foxconn, spécialiste de la sous-traitance électronique, a manifesté son intérêt pour une coopération avec le Japonais, voire l’acquisition d’une partie des actions que Renault détient toujours dans Nissan. Le fonds d’investissement américain KKR réfléchirait quant à lui à investir en capital ou en dette dans le constructeur selon des personnes proches du dossier citées par Bloomberg.

Copyright : Les Echos Publishing

Pour aller plus loin : découvrez notre étude sur l'IA au volant. 

CLAP DE FIN POUR LE PROJET DE FUSION ENTRE NISSAN ET HONDA
Jugurtha BEGRICHE 21 février 2025
Partager cet article
Étiquettes
Archiver