« CHOOSE FRANCE » : LES INDUSTRIELS PHARMACEUTIQUES REPONDENT PRESENTS

Très attendue, la 7e édition du sommet qui s'est tenu lundi à Versailles confirme la recrudescence d'intérêt des investisseurs pour la France. Si l'Intelligence Artificielle (IA), le quantique et la décarbonation se démarquent, l'industrie pharmaceutique n'est pas en reste. Zoom sur les investissements prévus.
15 mai 2024 par
« CHOOSE FRANCE » : LES INDUSTRIELS PHARMACEUTIQUES REPONDENT PRESENTS
Hélène SAGNES

Crédit photo : Thomas Tolstrup

Avec pour objectif d’attirer des capitaux pour soutenir le développement de projets industriels d’envergure dans l’Hexagone, Choose France 2024 devrait être un franc succès. 56 annonces et pas moins de 15 Md€ d’investissements : tel est le bilan attendu de cet évènement porté depuis 2017. Une année record, marquée par un doublement du nombre de projets par rapport à 2022. Perçu par le gouvernement comme un levier « décisif » de réindustrialisation du pays, Choose France « apporte des capitaux, les technologies, et permet de compléter les trous dans certaines chaînes de valeur », étayait Bruno Le Maire, qui soulignait que les 6 dernières éditions cumulaient « 122 projets représentant 31,2 Md€ d’investissements ». Si l’IA, la décarbonation et l’informatique quantique arrivent largement en tête – à l’instar de Microsoft qui annonçait un programme à hauteur de 4 Md€ pour développer ses infrastructures dans l’IA et le cloud – l’industrie pharmaceutique n’est pas en reste.

Pfizer, AstraZeneca, GSK, Sanofi et Novartis : 2 Md€ attendus

En tête, Sanofi qui prévoit une enveloppe de 1,1 Md€ pour « créer de nouvelles capacités de production » sur les sites industriels de Vitry-sur-Seine, Le Trait et Lyon Guerland. L’industriel précise qu’il « investira 1 Md€ pour construire une nouvelle usine qui permettra de doubler la capacité de production d’anticorps monoclonaux » pour le traitement de maladies respiratoires, du diabète ou encore de la sclérose en plaques sur le site de Vitry-sur-Seine, anticipant ainsi la création de 350 emplois directs.

Le groupe américain Pfizer emboîte le pas avec un nouvel investissement de 500 M€ afin de renforcer ses activités de R&D en oncologie et hématologie. Ce montant supplémentaire doit permettre « d’accélérer l’accès des patients aux innovations thérapeutiques, notamment pour traiter la drépanocytose », indiquait Reda Guiha, président de Pfizer en France.

Suivent AstraZeneca et GSK qui ont déclaré en avance de phase des investissements à hauteur de 365 et 140 M€, respectivement. Le premier entend ainsi développer et reverdir son site de production de Dunkerque focalisé sur les maladies respiratoires. La multinationale estime ainsi qu’une centaine d’emplois seront créés. Le second ambitionne, lui aussi, de diminuer son impact environnemental. Il devrait ainsi allouer 140 M€ à la modernisation de plusieurs usines produisant la Ventoline®.

Plus modeste, Novartis projette d’investir 28 M€ dans son site de Huningue et de renforcer ses compétences en médecine nucléaire avec le recrutement de 25 personnes.

Après l’annonce record de 2,1 Md€ du groupe Novo Nordisk en novembre 2023, qui mise, lui aussi, sur l’Hexagone pour soutenir la production mondiale de ses médicaments contre le diabète et l’obésité, la France accélère le pas pour relever son niveau d’attractivité.

Copyright :  Les Echos Publishing

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Hélène SAGNES 15 mai 2024
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