Crédit photo : Ekaterina Demidova
On rembobine !
Attentes grandissantes des patients, demandes croissantes des professionnels de santé, multiplication des études cliniques probantes, disponibilité dans de multiples pays voisins…, la France a finalement décidé d’emboîter – prudemment – le pas en 2019. À la suite du feu vert de l’Assemblée nationale, une expérimentation de l’usage du cannabis médical était lancée et voyait son tout premier patient inclus en mars 2021.
Résultats de la phase pilote et adaptations à l’aube de sa généralisation
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) profitait, il y a quelques jours, de l’arrivée à échéance des 2 premières années du test pour communiquer d’une part sur sa prolongation – sans toutefois autoriser la participation de nouveaux patients à partir du 27 mars – en attendant la commercialisation des premiers traitements, mais également sur ses premiers résultats et réussites. Ainsi, à date, plus de 60 % des 3 035 participants sont toujours suivis et traités. Elle souligne « un circuit de distribution sécurisé et opérationnel, une efficacité du cannabis dans les indications de l’expérimentation, maintenue sur plusieurs mois chez certains patients, ainsi qu’un profil de sécurité attendu et rassurant avec peu d’effets indésirables graves ». Par ailleurs, l’agence rappelle, comme précisé dans la loi de financement de la Sécurité sociale de 2024, que les traitements à base de cannabis devront être approuvés par l’ANSM avant fin 2024, et stipule que l’autorisation de commercialisation vaudra pour une période de 5 ans.
Des douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles, à certaines formes d’épilepsie en passant par certains symptômes rebelles en oncologie, par des spasticités douloureuses de pathologies du système nerveux central, ou encore des situations palliatives, les patients et les professionnels de santé pourront largement recourir à cette nouvelle alternative thérapeutique, à partir de début 2025. D’ici là, de nouveaux professionnels de santé peuvent se former à son usage. Enfin, la fin de la délivrance de médicaments sous forme de fleurs à inhaler laisse le champ libre aux huiles administrées par voie orale, désormais unique forme à être dispensée.
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