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Les professionnels de la géothermie, qui bénéficiaient d’un plan d’action dédié depuis février 2023, s’inquiètent de voir le développement de la filière ralentir en 2025 en raison des coupes du budget incitatif de l’Ademe.
Le plan d’action visait à augmenter de 40 % le nombre de projets de géothermie profonde lancés d’ici 2030 et à doubler le nombre d’installations de pompes à chaleur géothermiques chez les particuliers d’ici 2025. Pour cela, l’aide à l’installation de pompe à chaleur géothermique en remplacement d’une chaudière thermique avait notamment été portée à 5 000 €, quel que soit le niveau de revenu du ménage depuis mars 2023 (+1 000 € pour les ménages aux revenus modestes et +2 500 € pour les autres ménages). De leur côté, les projets de géothermie profonde, principalement orientés en France vers la production de chaleur pour les réseaux de chaleur urbains, bénéficiaient du soutien du fonds chaleur de l’Ademe. Avec le fonds de garantie géothermie, qui est géré par SAF-Environnement et alimenté par l’Ademe, il s’agissait du principal mécanisme de soutien de la filière selon le dossier de presse du ministère de l’Environnement pour le plan d’action de février 2023. En 2023, la géothermie avait bénéficié de 59 M€ d’aides (géothermie de surface et profonde).
Or, le budget pour 2025 présenté par le gouvernement prévoit une chute de 35 % du budget de l’Ademe pour l’année prochaine. L’enveloppe dédiée à la géothermie devrait tomber à 540 M€ en 2025, soit seulement 20 M€ de plus que le budget du fonds chaleur en 2022. À titre de comparaison, les budgets 2023 et 2024 du fonds chaleur atteignaient respectivement 601 M€ et 820 M€. Parmi les 15 axes du plan d’action figurait pourtant « susciter de nouveaux projets en renforçant les aides du fonds chaleur ».
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