Malgré des conditions de marché dégradées, la concentration de la biologie médicale se poursuit. Le réseau régional Laborizon devrait s’unir dans les semaines qui viennent au n° 2 du secteur, Biogroup-LCD. Une opération qui permettra à ce dernier de consolider ses positions et étendre son implantation dans l’ouest de la France.
Pressentie depuis plusieurs mois, l’union entre les deux groupes de biologie médicale Biogroup-LCD et Laborizon (respectivement n° 2 et n° 7 du secteur en termes de chiffre d’affaires) devait finalement se concrétiser, selon plusieurs sources concordantes citées fin mars par Capital Finance. Si la crise retarde la signature de l’accord de vente, il est confirmé que le groupe créé en 1998 par Stéphane Eimer (590 M€ de chiffre d’affaires) a remporté le processus d’enchères lancé à la fin de l’année dernière par Natixis Partners. Groupe d’envergure régional, présent en Normandie, en Bretagne et en région Centre-Val de Loire, Laborizon est lui-même issu de la fusion de plusieurs laboratoires locaux : Abo+ à Tours, Labomaine au Mans, Biorylis à La Roche-sur-Yon, Biolam à Saint-Nazaire et CBMP à Redon. Il réalise un chiffre d’affaires annuel de quelque 160 M€ et dispose d’une centaine de sites de proximité et de 6 plateaux techniques. Fin 2016, Bpifrance y avait investi 15 M€, prenant 10 % du capital. 55,5 M€ de dette avaient été, par ailleurs, levés auprès de LCL, BNP Paribas, Arkea et CIC Ouest. Ces financements ont ainsi permis à Laborizon de racheter trois sociétés de biologie médicale, représentant environ 14 M€ de chiffre d’affaires additionnel (14 laboratoires dont 13 sur le bassin rennais).
Une valorisation de 450 à 500 M€
La fusion entre Biogroup-LCD et Laborizon devrait s’avérer fructueuse pour ce dernier et ses partenaires financiers historiques. Selon Capital Finance, l’opération représenterait un montant compris entre 450 et 500 M€, soit plus de 10 fois l’Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) de Laborizon. Pour Biogroup-LCD, ce rapprochement lui offre l’opportunité de renforcer sa présence dans des régions où il est jusqu’à aujourd’hui peu présent. Grâce à de nombreux rachats, le groupe de Stéphane Eimer a connu un développement très rapide au cours de ces 10 dernières années, devenant l’un des principaux acteurs de la consolidation de ce secteur. Rappelons que depuis 2017, Biogroup a successivement absorbé BioParis Ouest (35 M€ de chiffre d’affaires), LCD (75 M€), Bioesterel (80 M€), Unilians (31 M€) et Les Laboratoires Associés (15 M€). Devenu le n° 2 du secteur en moins d’une décennie, derrière Cerba, Biogroup-LCD dispose d’un réseau de plus de 600 sites (avant intégration de Laborizon). Il se spécialise dans les analyses de routine ainsi que dans les analyses de spécialité (biologie moléculaire, allergie, auto-immunité...).
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LES ECHOS ETUDES
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