La dernière note de conjoncture d’Atout France dresse le bilan de l’année 2022 pour l’économie touristique hexagonale. Et les vents sont favorables puisque celle-ci renoue voire dépasse les standards d’avant-Covid. Les recettes touristiques internationales se sont élevées à 57,9 milliards d’euros (Md€), en progression de 2,1 % par rapport à 2019 (+1,2 Md€) et de 68 % par rapport à 2021. Ce nouveau record a été porté par le retour des clientèles étrangères, mais également par l’inflation qui a généré une forte hausse des prix. Les recettes étrangères ont été soutenues par les marchés de proximité (7,3 Md€ pour la Belgique, 6,5 Md€ pour l’Allemagne, 6,2 Md€ pour la Grande-Bretagne) et par la présence des Américains (recettes en progression de +159 % vs 2021 et de +35 % vs 2019) en raison d’un taux de change euro-dollar favorable. En revanche, la clientèle asiatique fait toujours fortement défaut, avec des recettes très en deça des niveaux pré-pandémiques (-73 % pour la Chine, -62 % pour le Japon).
De son côté, la fréquentation de la clientèle domestique s’est maintenue avec un taux de départ des Français pour des déplacements dans l’Hexagone qui s’établit à 23 % sur l’année, un taux proche de 2019. Dans ce contexte, les volumes de nuitées touristiques marchandes de la clientèle domestique sont ainsi en progression de +10,1 % vs 2021 (en cumul sur les 11 premiers mois) et en retrait de seulement -3,6 % vs 2019.
Embellie pour l’hôtellerie
Au niveau des modes d’hébergement, l’hôtellerie a démontré sa résilience et sa capacité de rebond en 2022 dans un contexte post-crise et inflationniste. L’hôtellerie française a, en effet, surperformé en chiffre d’affaires tiré par la hausse des prix. À ce titre, le RevPar, qui s’élève à 69,20 € en 2022, s’est envolé de +84,8 % par rapport à 2021, et progresse de +7 % par rapport à 2019, année de référence. Et les prix moyens hors taxes dans l’hôtellerie française en 2022 atteignent 108 €, en progression de +26,9 % par rapport à 2021 et de +14,3 % par rapport à 2019, soutenu notamment par le retour des clientèles internationales et d’affaires et par la reprise dans l’hôtellerie haut de gamme. Côté demande, la fréquentation est toujours en léger retrait par rapport à 2019. Le taux d’occupation s’élève à 64,7 % pour l’hôtellerie française, en baisse de 4,4 points par rapport à 2019.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur l'immobilier de tourisme et des loisirs
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