Dans le cadre du projet « Innovation européenne dans la batterie », 2,9 milliards d’euros d’aides publiques vont être versées à des entreprises par 12 États membres.
Le marché des batteries est largement dominé par l’Asie. La Chine, à elle seule, concentrait en 2019 les deux tiers des capacités mondiales de production de cellules contre seulement 3 % pour Europe. Un retard très difficile à rattraper tant le développement de cette industrie nécessite la mobilisation de capitaux. C’est dans cet esprit que la Commission européenne vient d’autoriser 12 pays membres dont l’Allemagne, la France, l’Italie ou encore la Pologne à accorder, d’ici 2028, 2,9 Md€ d’aides publiques à des entreprises dans le cadre d’un projet baptisé « Innovation européenne dans la batterie » qui couvre toute la chaîne de valeur des batteries pour véhicules électriques (matières premières, fabrication des cellules, recyclage…). En tout, 42 entreprises font partie de ce projet dont BMW, Fiat, Tesla ou encore le spécialiste suédois des batteries Northvolt. Une seule entreprise française apparaît dans la liste, le chimiste Arkema. Ces 2,9 Md€ d’aides publiques devrait permettre de mobiliser 9 Md€ d’investissements privés supplémentaires, estime la Commission.
Le statut de PIIEC
Pour autoriser les États membres à accorder des aides aussi massives, le statut de Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) a été donné à ce nouveau projet. C’est la seconde fois qu’un tel statut est attribué à une opération visant à renforcer la position de l’Europe sur le secteur des batteries de véhicules électriques. Le premier projet, autorisé fin 2019, avait permis à 7 pays d’Europe dont la France et l’Allemagne de verser, jusqu’en 2031, 3,2 Md€ d’aides publiques à 17 entreprises du secteur de l’automobile et de la chimie.