Difficile de garder le moral dans le monde automobile. Après la crise sanitaire, ce sont désormais les pénuries et l’inquiétude des clients face à l’explosion des prix du carburant qui viennent freiner les ventes de véhicules. Ainsi, selon les données de la plate-forme automobile (PFA) qui représente la filière française, les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 10,1 % en rythme annuel au mois de mai. Sur les 5 premiers mois de l’année, cette baisse atteint même 16,9 % et compte tenu des difficultés d’approvisionnement principalement dû au ralentissement de l’économie chinoise et au problème d’accès à certaines matières premières depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, la situation ne devrait pas s’améliorer à court terme. « On voit mal comment on pourrait reprendre les véhicules perdus au second semestre », a même déclaré à l’AFP, François Roudier, le Directeur de la communication de PFA, avant d’envisager des ventes 2022 pires que celles réalisées en 2020, année marquée par la crise sanitaire et les confinements.
Tout le marché est concerné
Dans le détail, ce sont les véhicules utilitaires légers qui sont les plus touchés avec un recul de 24,9 % des immatriculations sur les 5 premiers mois de l’année, par rapport à la même période de 2021. Les voitures accusent une baisse de 16,9 % et seuls les camions restent dans le vert avec une timide hausse de 2 % de leurs immatriculations depuis le début de l’année.
Côté marques, Stellantis, le leader VP du marché affiche un recul de 22,1 % des immatriculations sur les 5 premiers mois de l’année. Le Groupe Renault, son principal concurrent, souffre un peu moins (-15,4 %). Quant à Toyota et Volkswagen, ils ont respectivement enregistré depuis le mois de janvier des ventes en baisse de 18 % et de 19,6 %, selon les chiffres de PFA et de AAA Data.
Pour aller plus loin, découvrez nos études du secteur automobile.
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