La dernière enquête menée, au mois de mars, par la Banque de France auprès de 8 500 chefs d’entreprise fait apparaître une forte progression des difficultés d’approvisionnement rencontrées par les entreprises françaises. Une accentuation qui frappe la plupart des secteurs de l’industrie à l’exception notable des équipementiers électriques (64 % d’entre eux ont des difficultés contre 67 % en février 2022).
Agroalimentaire et automobile
Sans surprise, le secteur de l’agroalimentaire paie un lourd tribut à la guerre en Ukraine, les deux belligérants étant des acteurs majeurs de la production de céréales et d’huiles alimentaires. Alors qu’elles n’étaient que 45 % à éprouver des problèmes d’approvisionnement avant le déclanchement du conflit, elles sont désormais 59 % à en rencontrer (+14 points). Des difficultés d’approvisionnement qui se double d’une très forte hausse des prix des matières premières, notamment énergétiques, insiste la Banque de France.
Autre secteur très touché : l’automobile. Déjà très exposé aux pénuries, notamment de semi-conducteurs, depuis le début de la crise du Covid-19. Les constructeurs doivent désormais faire face à des difficultés d’approvisionnement notamment en acier et métaux rares en raison de la guerre en Ukraine. 79 % d’entre eux rencontraient déjà des problèmes en février 2022, ils sont désormais 89 % en mars à souffrir de pénuries. Les confinements massifs décrétés en Chine en raison de la résurgence de l’épidémie et de leur politique « zéro Covid » devraient encore accentuer ces difficultés d’approvisionnement dans les mois à venir. La Chine abritant un grand nombre de sous-traitants du secteur automobile européen.
Tous secteurs confondus, les pénuries touchent désormais 60 % des entreprises industrielles (contre 54 % en février) et 56 % des entreprises du bâtiment (contre 46 % en février 2022).
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