L’équipementier français entend abaisser son point mort à 5 milliards d’euros de
chiffre d’affaires par trimestre afin de faire face à la chute des ventes dans
l’ensemble de ses métiers. En 2001, le chiffre d’affaires d’Alcatel a en effet reculé
de 19,3 %, à 25 353 MEUR, sous le double effet du retournement conjoncturel
qui a frappé les entreprises de télécommunications et de l’introduction en
Bourse de Nexans. A périmètre constant, la baisse des ventes s’établit à 5,4 % et
reste inférieure à celle de certains concurrents tels Lucent (– 21,3 %), Cisco
(– 24,7 %) et Nortel (– 37,3 %).
La division Réseaux demeure la principale contributrice au chiffre d’affaires
consolidé (44,7 %, à 11 327 MEUR). Toutefois, la branche a enregistré un recul
de 3,6 % de ses ventes en raison du faible nombre de commandes et observe un
résultat opérationnel négatif, à – 165 MEUR. Seule activité en croissance en
2001, la division Optique a profité du dynamisme du marché des transmissions
DWDM et des équipements ADM/SDH pour accroître son chiffre d’affaires de
6,2 %. Elle demeure ainsi la branche la plus profitable du groupe sur les cinq
dernières années. Toutefois, c’est la division Espace et Composants qui observe
la plus forte profitabilité en 2001, avec un taux de marge opérationnelle de
4,9 %, ce qui reste faible. La division e-Business a été la plus touchée, ses ventes
diminuant de 28,6 %. Elle est également la principale contributrice aux pertes
opérationnelles du groupe, notamment en raison de l’arrivée à maturité du
marché des terminaux mobiles en Europe de l’Ouest. Ces contre-performances
dans un domaine jugé peu stratégique, couplées à l’échec de la fusion avec
l’américain Lucent ont incité le groupe à donner la priorité au recentrage sur son
coeur de métier.
Alcatel : Le groupe enregistre un effondrement des ventes et de la profitabilité dans l’ensemble de ses divisions
29 juin 2001
par
Les Echos Etudes
Les Echos Etudes
29 juin 2001