L’année 2001 a été marquée par des plans de restructuration qui ont touché
l’ensemble des divisions du groupe. L’effondrement des commandes des opérateurs
de télécommunications, principal marché de l’équipementier français, a été
à l’origine d’une chute des ventes et de pertes opérationnelles importantes, obligeant
le groupe à adapter ses structures à la nouvelle conjoncture. Dans un premier
temps, Alcatel s’est attaqué à ses principaux foyers de perte, à commencer
par le marché américain. Le groupe s’est ainsi séparé de près de 40 % de ses
effectifs aux Etats-Unis via une politique d’externalisation des activités productives
et de nombreuses réductions d’effectifs. Les segments des terminaux mobiles
et des câbles sous-marins ont également été concernés. La situation
s’aggravant encore au deuxième semestre, Alcatel a annoncé vouloir réduire de
20 % ses coûts fixes, au sein desquels les frais de personnel comptent pour près
des deux tiers. Aussi, Alcatel a étendu sa politique de restructuration à son coeur
de métier en annonçant fin 2001 la suppression de 10 000 postes supplémentaires
dans les divisions Réseaux et Optique en Europe. Au total, ce sont près de
34 000 personnes qui devraient quitter le périmètre du groupe d’ici fin 2002 par
le jeu de l’externalisation et des licenciements. Par ailleurs, la poursuite de la
dégradation du marché des télécommunications a incité le groupe de Serge
Tchuruk à durcir son plan de restructuration. En juin 2002, l'équipementier français
a ainsi annoncé une nouvelle réduction d'effectifs portant sur 10 000 postes
d'ici fin 2003, l'objectif étant désormais d'abaisser le point mort à 4 milliards
d'euros par trimestre.
Alcatel adapte ses structures pour faire face au retournement de conjoncture sur le marché des opérateurs de télécommunications
29 juin 2001
par
Les Echos Etudes
Les Echos Etudes
29 juin 2001