ALCATEL ADAPTE SES STRUCTURES AU RETOURNEMENT DE CONJONCTURE MAIS POURSUIT SES EFFORTS DANS LES RÉSEAUX DE TÉLÉPHONIE MOBILE

27 juillet 2002 par
ALCATEL ADAPTE SES STRUCTURES AU RETOURNEMENT DE CONJONCTURE MAIS POURSUIT SES EFFORTS DANS LES RÉSEAUX DE TÉLÉPHONIE MOBILE
Les Echos Etudes

Après une année 2000 marquée par de nombreuses acquisitions aux Etats-Unis dans le domaine des réseaux liés à Internet que nous précisons dans notre diagnostic entreprise, le groupe a marqué une pause dans les opérations de croissance externe pour adopter une stratégie nettement plus défensive :
• d’une part, les nombreuses start-up californiennes acquises en 2000 (Xylan, Packet Engines, Internet Devices…) ont toutes vu leur valeur chuter suite à l’éclatement de la bulle Internet, obligeant le groupe à stopper ses acquisitions et à provisionner 1,5 milliard d’euros afin de tenir compte de leur dévalorisation ;
• d’autre part, le recul des investissements des clients opérateurs a obligé le groupe à adapter ses structures. La division Réseaux, coeur de métier d’Alcatel, n’a donc pas échappé au plan de réduction d’effectifs annoncé en octobre 2001 et portant sur près de 10 000 personnes en Europe. Les emplois de production étant peu nombreux dans la division réseaux, ce sont les équipes de ventes et de recherche, compétences clef d’Alcatel, qui ont été les plus concernées par cette restructuration.
L’année 2001 a également été marquée par la poursuite des efforts du groupe dans le domaine des réseaux de téléphonie mobile GSM, GPRS et UMTS :
• s’agissant de la norme GSM, le groupe a gagné des points de parts de marché en Asie/Pacifique, notamment grâce à des contrats en Chine (CMCC), en Malaisie (TSCB), en Thaïlande (CP Orange) et en Indonésie (Satelindo). La fusion des activités d’Alcatel en Chine au sein d’Alcatel Shanghai Bell témoigne de la volonté du groupe d’accroître sa compétitivité dans le domaine des équipements de réseaux dans cette région, même si un ralentissement de croissance s’observe en Asie depuis le premier trimestre 2002 ;
• s’agissant de l’UMTS, l’équipementier français a poursuivi ses recherches et ses essais au sein de la joint-venture Evolium créée en septembre 2000 avec Fujitsu. Cette alliance lui a permis de rattraper une partie de son retard sur ses principaux concurrents spécialisés dans la téléphonie mobile (Ericsson, Nokia), notamment en matière de CDMA (Code Division Multiple Access), technique sur laquelle s’appuie l’UMTS. En septembre 2001, Alcatel a ainsi mis en place à Paris un réseau UMTS intégrant voix,
données et vidéo. Toutefois, le groupe reste loin derrière les leaders en termes de contrats de fourniture de réseaux. En août 2001, Ericsson et Nokia disposaient respectivement de 34 et 25 contrats tandis qu’Alcatel n’en comptabilisait que trois : Wind en Italie, TMN au Portugal et Orange en France. Cependant, de nouveaux accords sont intervenus depuis, principalement avec Orange, concernant des réseaux en Suède, au Bénélux et au Danemark. Au total, la part de marché du groupe français dans les réseaux UMTS se situait entre 6 % et 8 % début 2002.

ALCATEL ADAPTE SES STRUCTURES AU RETOURNEMENT DE CONJONCTURE MAIS POURSUIT SES EFFORTS DANS LES RÉSEAUX DE TÉLÉPHONIE MOBILE
Les Echos Etudes 27 juillet 2002
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