Crédit photo : Hispanolistic
Le secteur de la promotion immobilière est dans une situation catastrophique, alerte la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Les chiffres du 3e trimestre 2023 présentés ce jeudi 16 novembre sont alarmants. Sur les 3 mois de juillet à septembre, 17 572 logements ont été réservés, un chiffre en repli de plus de 30 %, comparé au 3e trimestre 2022. Ce décrochage est encore plus violent que celui qu’ont vécu les professionnels l’année dernière à la même période (-21 %). Sur les 9 premiers mois, la baisse atteint 29 %, à 65 535 unités vendues. Si la tendance se poursuit, moins de 90 000 logements seront réservés en 2023, soit la moitié du volume écoulé pendant une année considérée comme « normale ».
Le secteur de la promotion immobilière est dans une situation catastrophique, alerte la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Les chiffres du 3e trimestre 2023 présentés ce jeudi 16 novembre sont alarmants. Sur les 3 mois de juillet à septembre, 17 572 logements ont été réservés, un chiffre en repli de plus de 30 %, comparé au 3e trimestre 2022. Ce décrochage est encore plus violent que celui qu’ont vécu les professionnels l’année dernière à la même période (-21 %). Sur les 9 premiers mois, la baisse atteint 29 %, à 65 535 unités vendues. Si la tendance se poursuit, moins de 90 000 logements seront réservés en 2023, soit la moitié du volume écoulé pendant une année considérée comme « normale ».
Allongement des délais de vente
La chute provient d’un effondrement des réservations nettes au détail, qui baissent de 47 % au 3e trimestre. La forte hausse des taux d’emprunt immobilier et le durcissement des conditions d’accès au crédit ont grippé la demande aussi bien des propriétaires occupants (-36,5 %) que des investisseurs (-58,6 %). De leur côté, les ventes en bloc ont augmenté de 47 %, soutenues par le programme de rachat de 47 000 logements mis en œuvre par CDC Habitat et Action Logement. Mais le volume reste nettement insuffisant pour contrebalancer la tendance. Signe de l’atonie du marché, le délai de vente s’allonge, en moyenne, à 19,7 mois. Il était inférieur à 10 mois il y a 2 ans. À Nantes, le délai d’écoulement est de 38,1 mois et de 29,9 mois à Bordeaux.
Déficits de nouveaux logements
Face à la dégradation de la demande, l’offre s’amenuise dangereusement. Au 3e trimestre, seulement 12 000 logements ont été mis en vente, le plus bas niveau depuis la création de l’observatoire de la FPI en 2010. C’est presque 50 % de moins que l’année dernière à la même période. En cumul depuis le début de l’année, près de 55 000 logements ont été mis sur le marché, soit la moitié de l’offre mise sur le marché en 2018 par exemple. « Faute d’acquéreurs, les promoteurs n’ont d’autre choix que de retarder ou d’abandonner des opérations nouvelles. Ce sont autant de logements nouveaux qui ne seront pas sur le marché dans les 2 ou 3 ans qui viennent. Le déficit de nouveaux logements viendra bloquer le parcours résidentiel de nombreux ménages dans les prochaines années. De conjoncturelle, la crise est devenue structurelle », prévient Pascal Boulanger, président de la FPI.
Copyright : Les Echos Publishing
Pour aller plus loin, découvrez nos études sur le secteur BTP-immobilier.
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