2023 : LES PREVISIONS DE LA BANQUE DE FRANCE

Compte tenu des incertitudes liés à l'évolution des prix de l'énergie, la Banque de France a bâti deux scénarios. Le plus favorable table sur le maintien d'une faible croissance en 2023, l'autre sur un recul de 0,5 % du PIB.
4 octobre 2022 par
2023 : LES PREVISIONS DE LA BANQUE DE FRANCE
LES ECHOS ETUDES
Difficile de faire des prévisions économiques dans la période d’incertitude que nous traversons. Raison pour laquelle dans les dernières projections publiées par la Banque de France, deux scénarios sont envisagés pour 2023.

L’énergie au centre du jeu
Dopée par la reprise économique post-Covid enregistrée lors du 1er semestre, l’année 2022 devrait se terminer sur une croissance de 2,6 % et ce, malgré le coup de frein intervenu depuis l’explosion estivale des prix de l’énergie.

Pour 2023, la situation est plus complexe ce qui a conduit la Banque de France à préférer présenter des fourchettes de prévisions. Dans l’hypothèse la plus favorable, les prix de l’énergie évolueraient, en 2023, selon les prix des marché futurs enregistrés en août 2022 et « l’arrêt des livraisons de gaz russe serait en partie compensé par les possibilités de substitution et les économies d’énergie ». Dans ce scénario, le PIB continuerait de croître (+0,8 %) en 2023 et l’inflation resterait contenue (+4,7 %) ce qui permettrait de préserver le pouvoir d’achat des Français. Mais attention, « le haut de la fourchette de croissance serait atteint dans le cas où l’ajustement des tarifs de gaz serait plus limité, sous l’effet d’une levée plus progressive du bouclier tarifaire, au prix d’un endettement public encore accru », prévient la Banque de France.

Dans son second scénario, le plus sombre, la Banque de France se base sur une hausse des prix du gaz naturel supérieure à celles envisagée dans la première hypothèse associée à des difficultés pour trouver des solutions de substitution. Une hausse suffisamment importante pour qu’elle ne puisse être compensée par le bouclier tarifaire. Les prévisionnistes tablent aussi sur des retards dans le calendrier de remise en marche de certaines centrales nucléaires arrêtées pour maintenance et sur la contraction de la consommation des ménages. Une situation qui pourrait conduire la France à entrer en récession en 2023 (-0,5 % de PIB) et à connaître un niveau d’inflation de 6,9 % (contre 5,8 % en 2022 et 2,1 % en 2021).

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2023 : LES PREVISIONS DE LA BANQUE DE FRANCE
LES ECHOS ETUDES 4 octobre 2022
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